Les origines d’Al Qaïda
Article(IQNA)- L’étude des méthodes des réseaux terroristes d’Al Qaïda montre que ces groupes sont en fait, plus dangereux encore pour leurs alliés.
L’imam Khamenei, guide suprême de la révolution, lors de la visite qu’il a accordée au sultan d’Oman, Qabus bin Said Al Said, a exprimé ses inquiétudes face à la situation dans la région et la menace des groupes takfiris.
« L’étude des méthodes des réseaux terroristes d’Al Qaïda montre que ces groupes sont en fait, plus dangereux encore pour leurs alliés. Ces groupes qui sont soutenus par certains pays de la région, s’opposent à tous les autres musulmans et leurs alliés devraient savoir que ces activités se retourneront contre eux », a-t-il dit.
Nous présentons ici une étude d’Ali Reza Rezakhah, spécialiste des questions régionales, sur l’idéologie et les sources de ces groupes terroristes. M. Seymour Hersh, dans un article publié par le New Yorker il y a six ans, avait dénoncé la collaboration de Bush avec certains pays arabes de la région pour déstabiliser l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, en créant des associations secrètes au Liban spécialement à Beyrouth.
Le résultat a été la création de groupes extrémistes qui entretenaient des liens avec Al Qaeda. Son article précisait que l’objectif était d’affaiblir le gouvernement de Bachar el Assad et de faire pression sur la Syrie pour l’obliger à des négociations avec le régime sioniste. Cette stratégie avec le feu vert de George Bush, envisageait un large soutien financier et logistique aux groupes extrémistes.
Quelques années plus tard, nous voyons la même méthode et le même scénario mais cette fois, de la part d’un président démocrate. La présence accrue des groupes extrémistes en Syrie et leurs activités dans les pays islamiques du Golfe persique au nord de l’Afrique, prouvent une renaissance d’Al Qaïda avec les mêmes crimes, explosions et violences. Cependant il existe une différence dans les opérations qui au lieu de s'opposer aux « impies », visent aujourd’hui les différentes écoles islamiques à l’intérieur de la communauté.
Les explosions successives en Irak qui sont devenus une habitude pour les habitants de ce pays, le meurtre d’innocents en Afghanistan et au Pakistan, les attentats au Liban et les crimes d’Al Nosra en Syrie sont les meilleurs exemples de ce changement de cap dans la politique des groupes extrémistes.
Ce terme qui est utilisé pour marquer les courants islamiques et était utilisé contre les protestants dans le passé, montre l’origine occidentale et chrétienne de cette question. Les protestants s’opposaient au commentaire des livres saints contrairement aux catholiques, et voulaient revenir aux enseignements initiaux du christianisme. Le protestantisme s’est développé aux États-Unis et est devenu pour le catholicisme ce que représente le salafisme pour les musulmans.
Le salafisme a été institué par Ibn Taymiyya au VIIème siècle de l’Hégire. Ibn Taymiyya décréta que les musulmans n’avaient pas le droit d’interpréter le Coran et qu’il fallait se contenter de ce que le Coran disait en apparence, et garder le silence sur les versets interprétables. Il considérait certaines commémorations islamiques comme des formes de polythéisme et beaucoup de musulmans comme des impies. Il fut emprisonné plusieurs fois et laissa des livres et des élèves très engagés qui suivirent sa voie dans les centres islamiques de Syrie, d’Hedjaz et d’Égypte. Ibn Taymiyya avait pourtant de nombreux adversaires dans les milieux sunnites.
Saboki, chercheur contemporain, a déclaré à son sujet : « En manifestant un respect de la sunna et du Livre, il a introduit des idées anti islamiques et brisé les règles de l’islam. Il s’est opposé à l’union des musulmans, a défendu une matérialité de Dieu et une multitude d’essences divines, et est même sorti du cadre des 72 confessions islamiques3.
Les documents montrent qu’il existe une relation étroite entre le wahhabisme et cette « école » que les colonisateurs anglais ont encouragée dans les pays islamiques.
Les historiens ont des interprétations différentes sur l’apparition des takfiristes dans l’Histoire de l’islam dont les manifestations sont visibles aujourd’hui dans les groupes d’Al Qaeda. Certains considèrent que cet extrémisme islamique est une réaction à la présence des étrangers dans les pays islamiques et au colonialisme, certains le considère comme une influence des mouvements au sein du christianisme ou a des déviances humaines.
Certains l’ont considéré comme le résultat d’un conflit entre la tradition et la modernité, tout cela est acceptable si nous acceptons que la pensée salafiste et ses manifestations violentes dans le terrorisme d’Al Qaeda, sont le résultat d’un procès naturel dans l’Histoire de l’islam alors que les études sur ce que les occidentaux appellent le fondamentalisme islamique, montrent qu’il s’agissait d’un projet occidental plus que d’un procès résultant d’une évolution dans les conditions politique, économiques et culturelles du monde de l’islam.
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« L’étude des méthodes des réseaux terroristes d’Al Qaïda montre que ces groupes sont en fait, plus dangereux encore pour leurs alliés. Ces groupes qui sont soutenus par certains pays de la région, s’opposent à tous les autres musulmans et leurs alliés devraient savoir que ces activités se retourneront contre eux », a-t-il dit.
Nous présentons ici une étude d’Ali Reza Rezakhah, spécialiste des questions régionales, sur l’idéologie et les sources de ces groupes terroristes. M. Seymour Hersh, dans un article publié par le New Yorker il y a six ans, avait dénoncé la collaboration de Bush avec certains pays arabes de la région pour déstabiliser l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, en créant des associations secrètes au Liban spécialement à Beyrouth.
Le résultat a été la création de groupes extrémistes qui entretenaient des liens avec Al Qaeda. Son article précisait que l’objectif était d’affaiblir le gouvernement de Bachar el Assad et de faire pression sur la Syrie pour l’obliger à des négociations avec le régime sioniste. Cette stratégie avec le feu vert de George Bush, envisageait un large soutien financier et logistique aux groupes extrémistes.
Quelques années plus tard, nous voyons la même méthode et le même scénario mais cette fois, de la part d’un président démocrate. La présence accrue des groupes extrémistes en Syrie et leurs activités dans les pays islamiques du Golfe persique au nord de l’Afrique, prouvent une renaissance d’Al Qaïda avec les mêmes crimes, explosions et violences. Cependant il existe une différence dans les opérations qui au lieu de s'opposer aux « impies », visent aujourd’hui les différentes écoles islamiques à l’intérieur de la communauté.
Les explosions successives en Irak qui sont devenus une habitude pour les habitants de ce pays, le meurtre d’innocents en Afghanistan et au Pakistan, les attentats au Liban et les crimes d’Al Nosra en Syrie sont les meilleurs exemples de ce changement de cap dans la politique des groupes extrémistes.
Ce terme qui est utilisé pour marquer les courants islamiques et était utilisé contre les protestants dans le passé, montre l’origine occidentale et chrétienne de cette question. Les protestants s’opposaient au commentaire des livres saints contrairement aux catholiques, et voulaient revenir aux enseignements initiaux du christianisme. Le protestantisme s’est développé aux États-Unis et est devenu pour le catholicisme ce que représente le salafisme pour les musulmans.
Le salafisme a été institué par Ibn Taymiyya au VIIème siècle de l’Hégire. Ibn Taymiyya décréta que les musulmans n’avaient pas le droit d’interpréter le Coran et qu’il fallait se contenter de ce que le Coran disait en apparence, et garder le silence sur les versets interprétables. Il considérait certaines commémorations islamiques comme des formes de polythéisme et beaucoup de musulmans comme des impies. Il fut emprisonné plusieurs fois et laissa des livres et des élèves très engagés qui suivirent sa voie dans les centres islamiques de Syrie, d’Hedjaz et d’Égypte. Ibn Taymiyya avait pourtant de nombreux adversaires dans les milieux sunnites.
Saboki, chercheur contemporain, a déclaré à son sujet : « En manifestant un respect de la sunna et du Livre, il a introduit des idées anti islamiques et brisé les règles de l’islam. Il s’est opposé à l’union des musulmans, a défendu une matérialité de Dieu et une multitude d’essences divines, et est même sorti du cadre des 72 confessions islamiques3.
Les documents montrent qu’il existe une relation étroite entre le wahhabisme et cette « école » que les colonisateurs anglais ont encouragée dans les pays islamiques.
Les historiens ont des interprétations différentes sur l’apparition des takfiristes dans l’Histoire de l’islam dont les manifestations sont visibles aujourd’hui dans les groupes d’Al Qaeda. Certains considèrent que cet extrémisme islamique est une réaction à la présence des étrangers dans les pays islamiques et au colonialisme, certains le considère comme une influence des mouvements au sein du christianisme ou a des déviances humaines.
Certains l’ont considéré comme le résultat d’un conflit entre la tradition et la modernité, tout cela est acceptable si nous acceptons que la pensée salafiste et ses manifestations violentes dans le terrorisme d’Al Qaeda, sont le résultat d’un procès naturel dans l’Histoire de l’islam alors que les études sur ce que les occidentaux appellent le fondamentalisme islamique, montrent qu’il s’agissait d’un projet occidental plus que d’un procès résultant d’une évolution dans les conditions politique, économiques et culturelles du monde de l’islam.
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