La sourate al-Ma'idah et l’interdiction et la gravité du meurtre en Islam
Jamiu Amao Saliu, expert coranique afro-américain, lors d’une réunion sur « Le caractère sacré de la vie humaine, l'interdiction et la gravité du meurtre en Islam » organisée à la 32ème Exposition internationale du Coran à Téhéran, a déclaré : « Le meurtre est non seulement interdit dans l'Islam, mais est également spécifiquement reconnu dans les enseignements du Coran, comme un acte impardonnable. Au verset 32 de la sourate Al-Ma'idah,
«C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les enfants d'Israʾil (Israël) que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu'en dépit de cela, beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. »
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Le Coran considère tout meurtre non autorisé comme équivalent au meurtre de tous les êtres humains, et présente le sauvetage d'un être humain comme le sauvetage de l'humanité. Le verset 32 de la sourate Al-Ma'idah est un principe moral universel non seulement pour les musulmans, mais pour toute l'humanité. Dans des cas particuliers, tels que des représailles ou la corruption, il est permis de mettre fin à la vie d’une personne, mais cette mesure ne peut être appliquée que dans des circonstances particulières et sur la base d'une sanction légale.
L’Allamah Tabataba'i dans le commentaire coranique « Al-Mizan », déclare que le verset 32 de la sourate Al-Ma'idah cherche à montrer le caractère sacré de la vie humaine en tant que principe moral universel. Ce verset ne s’adresse pas seulement aux musulmans ou aux enfants d’Israël, mais à toute l’humanité.
Le meurtre du point de vue de l'Imam Khomeiny
L'Imam Khomeiny considérait la préservation de la vie humaine comme un principe fondamental de l'Islam et dans son livre « Tahrir al-Wasilah » discute des dimensions juridiques et morales du meurtre, envisage des punitions et le prix du sang, mais encourage en même temps, le pardon comme un idéal moral supérieur.
Cheikh Tusi et l'interprétation du Coran
Dans le livre « Al-Tabyan fi Tafsir al-Quran », qui fournit une analyse juridique et éthique du verset 32 de la sourate Al-Ma'idah, Cheikh Tusi considère que ce verset établit le principe d’indemnisation mais encourage en même temps, le pardon et la réconciliation. Ce verset a un message universel et s’applique à toute l’humanité, quelle que soit sa religion ou sa culture.
Tabari dans son Tafsir, relie le verset 32 de la sourate Al-Ma'idah à la punition pour la propagation de la corruption, comme le terrorisme. Tabari estime que ce verset établit un équilibre entre la justice et la miséricorde, et s'il autorise une punition légale, il encourage également le pardon.
Qurtubi dans le livre « Al-Jami' fi Akhmaan al-Qur'an », souligne que ce verset met en évidence les dimensions morales du meurtre. Qurtubi affirme que la préservation de la vie humaine est une responsabilité collective et estime que ce verset condamne tous les types de meurtres y compris les meurtres rituels et superstitieux.
Ibn Kathir dans son commentaire, considère le verset 32 de la sourate Al-Ma'idah non seulement comme un ordre aux musulmans mais à toute l'humanité. Ibn Kathir voit ce verset comme une métaphore des conséquences généralisées du meurtre qui perturbe l'ordre social et viole les lois divines ».
