Des responsabilités que l'islam remet à l'homme dans la protection de l'environnement
Selon lui, cette responsabilité repose sur trois dimensions essentielles : morale, culturelle et légale. Cette approche reflète une vision islamique selon laquelle la terre est un dépôt confié à l’humanité par Dieu.
La terre, un dépôt sacré
L’ayatollah Moballeghi souligne que la terre est sacrée, car elle appartient à Dieu. Il cite le Coran : « En vérité, la terre appartient à Dieu » pour rappeler que l’homme n’en est qu’un gestionnaire temporaire. Cette sacralité impose une responsabilité morale : toute action destructrice de l’environnement est une atteinte à un bien confié. Il met également en avant une parole du Prophète Muhammad (psl): تحفَّظوا من الأرض فإنها أمکم « Prenez soin de la terre, car elle est votre mère », soulignant ainsi l’importance du respect et de l’amour envers la terre.
L’éducation et la sensibilisation
L’ayatollah Moballeghi considère que la conscience écologique doit être intégrée dans la culture et l’éducation des sociétés musulmanes. Selon lui, il ne suffit pas d’avoir des lois, mais il est crucial que les individus développent une sensibilité envers leur environnement. Il cite l’exemple de la préservation des arbres et rappelle que le Prophète a interdit de couper un arbre sans nécessité. La culture islamique encourage non seulement la préservation des ressources, mais aussi leur développement, comme en témoigne le hadith : إِنْ قَامَتِ السَّمَاوَاتُ وَ الْأَرْضُ وَ فِي يَدِ أَحَدِكُمْ فَسِيلَةٌ فَلْيَغْرِسْهَ « Si l’Heure (du Jugement) vient et que l’un d’entre vous tient un plant à mettre en terre, qu’il le plante ! ».
Un cadre juridique pour protéger l’environnement
L’ayatollah Moballeghi insiste sur le fait que la responsabilité environnementale ne peut être pleinement assumée sans un cadre juridique. Il rappelle qu’en Islam, la loi joue un rôle clé pour réguler la relation entre l’homme et la nature. Des principes islamiques interdisent la pollution des rivières, la destruction injustifiée des terres agricoles et encouragent l’établissement de zones protégées (hima). Il cite également l’importance de la justice environnementale, où chaque individu et chaque communauté doivent respecter un équilibre dans l’utilisation des ressources.
En conclusion, la pensée de l’ayatollah Ahmad Moballeghi propose une approche complète où la morale, la culture et la législation s’unissent pour garantir un avenir durable.
