C'est la saison du hajj. Ridwan Sheikh, directeur de l’Association nigériane des services coraniques, a souligné dans un entretien avec IQNA que le pèlerinage représente bien plus qu’une simple série de rituels : c’est une école spirituelle majeure, destinée à purifier l’âme, renforcer la foi, et unir les musulmans autour de l’unicité de Dieu.
Selon lui, les buts fondamentaux du Hajj sont l’atteinte du tawhid pur (la foi sincère en l’unicité divine), la réalisation de l’égalité entre tous les musulmans, l’obéissance aux commandements divins et la célébration des symboles sacrés. « Lors du Hajj, toute hiérarchie disparaît : hommes et femmes, riches et pauvres, de toutes origines, se tiennent côte à côte en vêtement d’ihram, dans une même invocation », explique-t-il.
Il rappelle que le Prophète (PSL) a dit : « Celui qui accomplit le Hajj sans proférer de paroles obscènes ni commettre de péchés revient pur comme au jour de sa naissance. » Il insiste également sur la portée communautaire du Hajj, où les musulmans de toutes les nations se rencontrent, s’unissent dans les rites, et ravivent leur lien avec Dieu.
Les principaux rites — tawaf, sai, arafah, rāmi al-jamarāt, sacrifice — symbolisent chacun un aspect de la soumission à Dieu et de la mémoire prophétique, en particulier celle d’Abraham (Ibrahim). Ridwan Sheikh insiste également sur la nécessité de préserver les acquis spirituels du Hajj par la constance dans l’adoration, la pratique du bien, et l’évitement des péchés.
Il conclut que le Hajj incarne une expérience unique de fraternité islamique, d'humilité et de transformation intérieure. À travers lui, le musulman renoue avec l’histoire du monothéisme, se purifie moralement et se rapproche de la taqwa (piété sincère).
Enfin, il rappelle que le Hajj n’est obligatoire que pour ceux qui en ont les moyens physiques, financiers et sécuritaires, et que sa finalité reste avant tout l’élévation spirituelle du croyant.