Le régime sioniste, ennemi commun de l’ensemble de la Oumma islamique

8:08 - September 21, 2025
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IQNA-Lors de la 39e conférence internationale de l’unité islamique, tenue à Téhéran, le savant religieux afghan Molawi Abdulhadi Hedayat, professeur de culture islamique à l’université Rena de Kaboul, a livré une analyse forte sur les défis contemporains du monde musulman et sur la nécessité de consolider l’unité de la Oumma.

Dans son entretien avec l’agence Iqna, il a souligné que le régime sioniste constitue l’ennemi commun de l’ensemble des musulmans et qu’il est impératif de renforcer les bases du rapprochement entre les écoles islamiques.

Pour lui, la question palestinienne n’est pas un dossier régional ou conjoncturel, mais bien une cause universelle qui engage la conscience collective de l’islam. L’érudit afghan insiste sur le rôle décisif de l’unité des croyants, sur l’importance de la solidarité face aux menaces extérieures et sur l’exemplarité du peuple palestinien dans sa résistance.

L’unité islamique, condition de la force collective

Molawi Hedayat a rappelé que l’un des acquis essentiels des conférences organisées par le Forum du rapprochement des écoles islamiques est de préparer les esprits et les cœurs à la fraternité et à la coopération entre les différentes traditions de l’islam. Le concept de taqrib (rapprochement), explique-t-il, s’enracine profondément dans l’histoire de la civilisation islamique et tire sa légitimité des principes immuables de la charia.

Selon lui, la cohésion de la Oumma repose sur plusieurs piliers fondamentaux :La fidélité aux sources sacrées : le Coran et la Sunna, qui doivent demeurer les repères intangibles des musulmans.Le principe de fraternité islamique : déjà rappelé dans le hadith prophétique « al-mu’min akh al-mu’min » et confirmé par le verset coranique « innama al-mu’minuna ikhwa ».La préservation contre les divisions internes : car toute fissure, même minime, est exploitée par les ennemis pour saper l’unité.

Le savant afghan a également souligné que l’objectif ultime de cette démarche est de transformer la Oumma en une puissance mondiale capable d’influencer le cours de l’histoire et de participer activement à l’édification d’une civilisation commune. Pour atteindre cet idéal, il invite à s’éloigner des pratiques nuisibles telles que le takfir, les anathèmes, les accusations de bid‘a ou encore les extrêmes de l’exagération et du laxisme. Ces dérives, selon lui, nourrissent la division et détournent les musulmans de leur mission universelle.

Les fruits d’une telle unité sont nombreux : obtenir la satisfaction divine, réjouir l’âme du Prophète et des imams, faire échouer les plans des ennemis et permettre aux musulmans de se constituer en une force cohérente et respectée dans l’arène internationale. Molawi Hedayat insiste sur le rôle décisif des savants et penseurs religieux qui doivent guider la société vers ce modèle de solidarité, en promouvant le dialogue constructif, l’entraide et la recherche des valeurs communes.

La Palestine, symbole de la résistance islamique

Abordant la crise actuelle à Gaza et la lutte du peuple palestinien, Molawi Hedayat a affirmé avec force que le régime sioniste est l’ennemi de la foi, de la religion et de toute la Oumma islamique. Les musulmans, qu’ils vivent en Afghanistan, en Iran, au Yémen, au Liban ou ailleurs, se sentent intimement concernés par la défense de la Palestine et de ses lieux saints.

Il a rappelé que depuis plus de 70 ans, ce territoire est occupé, mais que la détermination du peuple palestinien démontre au monde entier que la foi et la résistance sont invincibles. L’exemple des habitants de Gaza, en particulier après les événements du 7 octobre, illustre la puissance d’une communauté prête à défendre ses valeurs malgré les épreuves. Pour lui, ce courage doit inspirer les autres peuples musulmans : lorsqu’une nation se dresse fermement pour préserver sa dignité, aucune force extérieure ne peut la soumettre.

Toutefois, Molawi Hedayat n’a pas manqué d’exprimer sa déception envers certains gouvernements arabes, notamment l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie, qui, selon lui, ont choisi la passivité pour plaire aux puissances occidentales au lieu de défendre activement al-Qods et Gaza. L’érudit a déploré que l’aide humanitaire ait été bloquée et a exhorté ces pays à se placer du côté de la justice.

En revanche, il a salué le rôle de l’Iran, qu’il considère comme le plus grand soutien de la cause palestinienne. L’appui de la République islamique au mouvement de résistance a renforcé la capacité du peuple palestinien à affronter les agressions sionistes. Il a également souligné que les réponses fermes de l’Iran aux attaques israéliennes avaient envoyé un signal clair, brisant le mythe de l’impunité de Tel-Aviv et redonnant confiance à l’ensemble du camp de la résistance.

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