Un migrant égyptien partage son expérience de transmission du savoir avec les musulmans du Japon

12:56 - November 03, 2025
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IQNA-Au cœur de Tokyo, l’un des centres urbains les plus dynamiques du monde, le professeur égyptien Sayed Sharara, enseignant dans plusieurs universités d’Égypte, a su créer un pont culturel et spirituel entre deux sociétés très différentes.

À travers sa page Facebook, il offre une fenêtre vivante sur la vie des musulmans du Japon, mêlant culture, religion et expérience humaine. Son initiative n’est pas seulement une activité numérique : elle incarne une mission de dialogue interculturel et de partage de savoir, transformant l’espace virtuel en un lieu d’échanges et de compréhension mutuelle.

Une passerelle entre deux mondes

Sharara s’attache à documenter la réalité quotidienne des musulmans japonais, qu’il présente avec rigueur et empathie. Ses publications relatent la célébration du Ramadan, la prière de l’Aïd ou les activités éducatives dans les mosquées, notamment la grande mosquée de Tokyo.

مسلمانان ژاپنی از دریچه نگاه مهاجر مسلمان مصری

مسلمانان ژاپنی از دریچه نگاه مهاجر مسلمان مصری

Il montre comment cette communauté minoritaire vit pleinement sa foi tout en s’intégrant harmonieusement dans la société japonaise. Loin des clichés, ses récits soulignent la capacité des musulmans à préserver leur identité tout en respectant la culture de leur pays d’accueil.

L’un des aspects les plus précieux de son travail est la dimension documentaire. Sharara retrace le parcours des pionniers de l’islam au Japon, tels qu’Ali al-Samani, Haj Omar Mita ou encore l’ingénieur Abdul Rashid Arshad, connus pour leurs efforts dans la traduction du Coran en japonais et la diffusion du message islamique.

Ce travail de mémoire fournit une ressource précieuse pour les chercheurs arabes et les migrants désireux de comprendre l’histoire et les défis des musulmans dans l’archipel.

مسلمانان ژاپنی از دریچه نگاه مهاجر مسلمان مصری

Éducation et dialogue : des outils de compréhension

À travers les bibliothèques universitaires et les programmes de formation, Sharara promeut la connaissance comme passerelle entre les peuples. Ses échanges avec les étudiants japonais et ses publications bilingues démontrent que la culture et la science peuvent unir au-delà des frontières.

En encourageant les visites hebdomadaires de mosquées pour les non-musulmans, il contribue à déconstruire les préjugés et à instaurer un dialogue interculturel vivant.

Sharara ne cache pas les difficultés auxquelles sont confrontés les migrants musulmans : barrière linguistique, logement, éducation des enfants ou adaptation sociale. Cependant, il met en avant une vision constructive : l’intégration ne signifie pas assimilation, mais équilibre entre fidélité à ses racines et ouverture au pays d’accueil.

Cette approche pragmatique illustre le parcours d’un migrant conscient de sa double appartenance et de sa responsabilité culturelle.

L’expérience de Sayed Sharara est devenue un exemple inspirant pour les musulmans vivant à l’étranger. Être ambassadeur culturel et religieux, préserver sa foi tout en contribuant positivement à la société locale, documenter l’histoire et promouvoir la connaissance : telles sont les leçons qu’il transmet.

Dans un monde interconnecté où les échanges culturels se multiplient, son parcours rappelle que chaque migrant peut devenir un acteur du dialogue entre civilisations, porteur de paix, de savoir et de compréhension mutuelle.

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