A l’occasion du premier anniversaire de la mort de Mohammad ‘Afīf al-Nablusi, ancien responsable médiatique du Hezbollah, le secrétaire général du mouvement, le cheikh Naim Qassem, a prononcé un discours détaillé revenant sur la personnalité du disparu, son rôle au sein de l’appareil médiatique du parti et les derniers développements politiques et sécuritaires au Liban et dans la région. Cette intervention, rapportée par la presse proche de la résistance, met en lumière la place singulière qu’occupait Mohammad ‘Afīf dans le paysage médiatique et politique libanais.
Le cheikh Naim Qassem a décrit le défunt comme « un nom marquant dans le monde des médias, doté d’une plume forte, d’un sens aigu de la communication et d’une profonde culture ». Selon lui, Mohammad ‘Afīf incarnait un modèle de rigueur, de conscience, d’engagement et de persévérance. Il a rappelé que son influence sur le travail médiatique du Hezbollah fut décisive, notamment dans les périodes sensibles.
Le secrétaire général a expliqué qu’après la mort de sayyed Hassan Nasrallah, Mohammad ‘Afīf avait proposé l’organisation de conférences de presse régulières pour combler le vide médiatique de cette période. Cette initiative fut acceptée et mise en œuvre en coordination constante avec la direction du Hezbollah, afin d’assurer la diffusion la plus efficace possible des messages destinés aussi bien au public qu’à l’ennemi. Le cheikh Qassem a souligné que ces conférences avaient permis de renforcer la communication du parti et de maintenir l’unité du discours face aux menaces.
Il a par ailleurs affirmé que l’assassinat de journalistes par Israël démontrait l’impact réel de ceux qui documentent la réalité des combats et dévoilent les faits au public. « Ne sous-estimez pas l’apport des médias de la résistance et de leurs alliés », a-t-il insisté, rappelant que cibler les journalistes n’était pas un hasard mais une stratégie pour réduire au silence les témoins de la guerre.
Sur le plan politique, le cheikh Qassem a répété que l’unité des Libanais demeure la clé pour mettre fin aux agressions extérieures : « si nous restons unis, nous permettrons aux israéliens de se retirer, nous arrêterons l’agression et nous libérerons nos prisonniers. Le problème, c’est l’agression, pas la résistance ; l’agression, pas l’Etat libanais ; l’agression, pas l’armée ». Il a dénoncé le comportement de certains acteurs politiques qu’il accuse de servir les intérêts d’Israël et d’affaiblir la position nationale.
Le secrétaire général a également mis en garde contre la tentation de concessions unilatérales dans l’espoir de mettre fin à l’offensive : selon lui, toute démarche allant dans ce sens serait vouée à l’échec. Il a réaffirmé que le mouvement exige « ses droits légitimes » et que l’ensemble du peuple libanais mérite souveraineté et indépendance.
Concernant la présence américaine au Liban, il a dénoncé ce qu’il qualifie d’« hégémonie dangereuse », accusant Washington de soutenir et d’encadrer l’agression israélienne. Les « plus grandes catastrophes » subies par le Liban, selon lui, sont liées aux interventions américaines dans les affaires internes.
En conclusion, il a condamné les attaques visant Nabih Berri, président du parlement, estimant qu’elles servent des agendas extérieurs. Enfin, il a assuré que la résistance, ses alliés politiques, l’armée et tous les défenseurs de la liberté du pays « ne seront pas vaincus » et poursuivront leurs objectifs jusqu’à l’obtention pleine et entière de l’indépendance nationale.
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