
Selon yenisafak, le fondateur de La France insoumise (LFI) a estimé que « les fantasmes islamophobes dominent aujourd’hui le débat public », affirmant que les citoyens de confession musulmane subissent un traitement d’exception.
Dès l’ouverture de son intervention, Mélenchon a rappelé l’héritage historique de la laïcité française, avant d’insister sur les discriminations visant les musulmans. Il a comparé leur situation à celle d’autres communautés religieuses, soulignant que les catholiques ne font pas l’objet de persécutions comparables.
Selon lui, cette situation résulte d’une construction politique visant à diviser les Français sur des bases religieuses. Il a mis en cause des responsables de droite et d’extrême droite, ainsi que certains médias, qu’il accuse d’alimenter un climat de suspicion et de peur.
Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur l’usage du terme « islamophobie », reconnaissant une évolution de sa position. Il affirme désormais employer ce mot pour désigner une hostilité ciblant les musulmans, distincte de toute critique légitime d’une religion.
Sur la question du port du voile, il a défendu la liberté individuelle, estimant que la République n’a pas à dicter la manière dont une femme doit s’habiller.
Mélenchon a inscrit l’islamophobie actuelle dans une histoire plus longue de persécutions religieuses en France, évoquant notamment le sort réservé aux juifs au Moyen Âge. Il a réaffirmé son attachement à la loi de 1905, rappelant que la laïcité n’est pas un « athéisme d’État », et a critiqué la dissolution du CCIF en 2020, qu’il relie à une stratégie de criminalisation de l’antiracisme musulman, dans un contexte de hausse des actes antimusulmans.