
Selon amp.dw.com, citant cette analyse, réalisée entre août 2024 et janvier 2025 par le Moniteur national de la discrimination et du racisme (NaDiRa), les candidat·es à un logement non racisé·es ont des chances bien plus élevées d’être invité·es à une visite que les personnes ayant un nom à consonance africaine, moyen-orientale ou turque, malgré des profils de revenu et d’éducation identiques.
Les chiffres montrent une différence nette : environ 35 % des personnes musulmanes et 39 % des personnes noires déclarent avoir été exclues de visites d’appartements en raison de discriminations, contre seulement 11 % des personnes non racisées.
Des expériences personnelles recueillies par les chercheur·ses illustrent bien cette réalité : des candidat·es noir·es ou musulman·es, souvent parfaitement qualifié·es pour louer, n’obtiennent pas de réponse ou se voient refuser des visites, tandis que d’autres avec des noms à consonance allemande sont invités puis apprennent que le logement est déjà loué.
Le rapport montre également que les conditions de logement des personnes racisées sont souvent plus précaires, avec une proportion plus élevée de contrats temporaires et des coûts de logement significativement plus lourds par rapport au revenu que pour les personnes non racisées.
Des organisations de défense des droits, comme l’Initiative Schwarze Menschen in Deutschland, affirment que ce phénomène ne correspond pas à une simple coïncidence mais à une forme de discrimination structurelle sur le marché immobilier allemand.