Biographie du lecteur coranique Abdol Basset

8:54 - November 30, 2007
Code de l'info: 1606553
Article (IQNA)- Le texte est le résumé d'un entretien avec le maître Abdol Basset, qui a ‎servi à l'élaboration d'une courte biographie. ‎
‎Je m'appelle Abdol Basset Mohamad Abdol Samad, du village d'Armanat qui est ‎actuellement devenu une ville, dans la région de Qana, au sud de l'Egypte et à 700 Km du ‎Caire. Je suis né en 1927 et à l'âge de dix ans, je savais le saint Coran par cœur. J'adorais ‎le saint Coran et mon seul souhait était de devenir un lecteur coranique célèbre. Je faisais ‎de longues routes à pied pour écouter les lecteurs car à cette époque, nous n'avions pas de ‎radio à la maison, seuls les cafés avaient des radios. ‎
Les deux lecteurs célèbres étaient le Cheikh Rafhat et le Cheikh Chahcha'i, qui lisaient à ‎la radio. Le Cheikh Rafhat lisait deux fois par semaine, le vendredi et le mardi, nous ‎faisions trois kilomètres à pied pour l'écouter, et le soir nous avions des réunions où ‎participaient d'autres lecteurs. J'ai appris le saint Coran dans la bibliothèque de mon ‎village. Mon père m'a beaucoup encouragé lorsque je lui ai dit que je voulais apprendre ‎les techniques de lecture et devenir un grand lecteur coranique. Mes autres frères ont ‎poursuivi d'autres études à l'université Al Ahzar. Mon père envisageait de m'envoyer à ‎Tanta, qui était réputée pour son centre d'enseignement de lecture et de sciences ‎coraniques, cependant un Cheikh du nord est venu dans notre village pour enseigner le ‎saint Coran, les habitants étaient très satisfaits et moi aussi je suis allé poursuivre mon ‎enseignement coranique auprès de ce Cheikh qui m'a enseigné la méthode de lecture ‎Sab'h. ‎
Il m'a beaucoup encouragé car il voyait que j'éprouvais beaucoup d'intérêt et que j'avais ‎de bonnes dispositions. Il voulait m'enseigner les dix modes de lecture, mais je me suis ‎contenté d'en apprendre sept. Je l'accompagnais le soir, dans les réunions coraniques, il ‎me considérait comme son propre fils. Grâce à Dieu, j'avais appris par cœur le saint ‎Coran à dix ans, la lecture Sab'h à douze ans et la lecture 'Achreh à quatorze ans, c'est à ‎dire les dix modes de lecture dans leur totalité. En plus de la lecture, nous étudions aussi ‎les sens coraniques, car le sens est important dans la question des pauses et des différents ‎modes de lecture. J'ai consacré ma jeunesse au saint Coran et toute ma vie à ‎l'enseignement coranique et religieux. Je passe actuellement la plus grande partie de mon ‎temps à la lecture, l'organisation de soirées coraniques avec les lecteurs des autres pays ‎musulmans, et aux enregistrements pour la radio et la télévision.‎
Je suis allé au Caire, en 1951 pour la première fois et devins célèbre dans le quartier de ‎Sa'id. J'étais parfois invité à lire le saint Coran, lors des cérémonies organisées à ‎l'occasion de l'anniversaire de la naissance du prophète (SAWA). Cependant à cause de la ‎présence de grands lecteurs, j'hésitais à lire jusqu'à ce qu'un des oulémas qui me ‎connaissait, me demanda de faire une récitation de dix minutes. J'ai accepté et la lecture a ‎duré une heure et demi, c'était vraiment une grâce divine, la mosquée était pleine, et les ‎assistants demandaient sans cesse de continuer. ‎
J'ai fait le pèlerinage en 1952, et pour la première fois, j'ai fait un enregistrement dans ce ‎pays. Bien entendu, mes lectures étaient influencées par les grands maîtres de lecture, ‎comme le Cheikh Mostafa Isma'il, le défunt Cheikh Chahcha'i et le maître Rafhat. C'est ‎une règle, le saint Coran qui vient du cœur va droit au cœur, et influence même le lecteur. ‎J'avais une méthode personnelle de lecture, qui est utilisée d'après ce qu'on m'a dit, ‎actuellement en Egypte et dans d'autres pays, en Malaisie et en Indonésie par beaucoup ‎de lecteurs.
captcha