Le recours absolu à la raison et le rejet de la religion entraînent une rébellion incontrôlable

10:25 - March 29, 2010
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Article(IQNA)- Le manque d’identité et la crise du monde contemporain viennent d’un rationalisme extrémiste. C’est pour cette raison que certains intellectuels occidentaux ont appelé ce siècle «le siècle du stress».
La raison et la religion sont deux grands présents divins à l’Humanité et la grandeur humaine réside dans le respect de ces deux valeurs divines. Les séparer ou les opposer contribuera à des pertes irréparables.
Artur Gostler écrit «L’être humain du 21ème siècle est un déprimé qui ne reçoit aucune réponse à ses questions sur le sens de la vie».
D’un autre côté, la religion sans la raison tombe dans l’obscurantisme et le rejet du progrès. Il faut donc défendre une religion «raisonnable» qui est la seule voie et qui exige le respect de ces deux présents de Dieu.
La langue de la religion est celle de la connaissance de ce qui existe et de ce qui n’existe pas, de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas, des choix et des choses qui nous sont imposées par la nature. Les connaissances religieuses se divisent en trois parties, la doctrine, les apparences et les interprétations.
La raison est présentée sous diverses formes dans les différents systèmes philosophiques. Les philosophes occidentaux qui se divisent en deux parties, les uns sont pour l’expérience et les autres pour la raison mais sans pour autant avoir le même avis sur ce concept. Les avis de Spinoza, de Descartes, de Kant, de Leibnitz et de Hegel sont tout à fait différents.
La raison humaine malgré toute sa grandeur est limitée, si elle joue un rôle prépondérant dans la connaissance religieuse, dans la reconnaissance de la Révélation et de la nécessité de l’envoi des Prophètes, et dans l’expression des sens religieux, elle reste tout à fait impuissante dans le domaine métaphysique.
La religion non seulement joue un rôle dans le domaine qui échappe à la raison mais elle intervient aussi dans le domaine de la raison où les esprits s’opposent et divergent, dans les crises morales, les questions familiales, d’environnement, de sécurité et dans des dizaines d’autres domaines où l’Humanité a échoué lamentablement à cause de son rejet de la religion.
La raison fait partie des richesses de la religion et joue un rôle important dans la compréhension des concepts religieux, dans l’enseignement religieux et la défense de la religion. C’est pourquoi la foi peut s’appuyer sur la raison.
En nous servant d’une raison équilibrée, nous éviterons les excès du positivisme, de l’herméneutique et d’une foi aveugle. Par conséquent une foi sans raison et sans efforts de réflexion est inacceptable. C’est une idée issue du Christianisme qu’ont tenté de redresser Kierkegaard et Wittgenstein qui ont conditionné la foi à la volonté et la raison.
Certains ont fait des erreurs dans la présentation de la raison et en ont fait un obstacle à la foi en ignorant que ses trois constituants n’étaient en aucun cas, en opposition avec la raison et qu’une foi opposée ou ignorante de la raison, ne pouvait répondre aux exigences humaines de connaissance et de vérité.
C’est ainsi que ses ont égarés ceux qui se sont limités aux apparences du texte comme les philosophes Akhbari qui admettent la totalité des traditions transmises depuis les Imams(AS) sans faire entrer en jeu la critique rationaliste, et ceux qui se sont attachés à l’interprétation comme les ismaélites ou d’autres écoles d’herméneutique coranique.
La nécessité de respecter le lien qui existe entre la foi et la raison contribue au développement de la foi, comme le lien qui existe entre la science et la foi dans le saint Coran, et le lien entre la foi et l’action.
Le saint Coran à multiples reprises, fait allusion à la foi et aux bonnes actions, et à des concepts métaphysiques comme le monde invisible, la résurrection, la révélation, Dieu et les anges, les Prophètes et les versets divins.
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