Une mauvaise utilisation des médias a encouragé l’apparition de l’islamophobie

10:16 - April 09, 2010
Code de l'info: 1904200
Article(IQNA)- Les musulmans ne possèdent pas les moyens nécessaires pour se lancer dans des opérations de propagande et les pays occidentaux ont profité de ce « vide médiatique » et du silence des pays islamiques face à la propagande négative et les insultes à l’islam et au Prophète(SAWA).
L’Agence Internationale de Presse Coranique(IQNA) dans sa présentation du phénomène de l’islamophobie, a étudié les avis de certains spécialistes qui ont souligné l’importance des médias et souligné des négligences des pays islamiques dans la condamnation des pays occidentaux et les éclaircissements au niveau international, qui ont été à l’origine du développement de l’islamophobie en Europe.
« Les musulmans ne possèdent pas les moyens nécessaires pour se lancer dans des opérations de propagande et les pays occidentaux ont profité de ce « vide médiatique » et du silence des pays islamiques face à la propagande négative et les insultes à l’islam et au Prophète(SAWA). Nous avons besoin d’une forte gestion et d’une juste programmation. Aujourd’hui, les guerres se font dans le domaine culturel et il est nécessaire que les gouvernements islamiques donnent les moyens et envoient des gens compétents dans ce domaine», a déclaré Kiarashi.
Mohamad Reza Saleh, écrivain et chercheur en sciences islamiques, a déclaré que l’islamophobie était apparue suite à la politique des Occidentaux, du Vatican et des juifs extrémistes, effrayés par les progrès de l’islam et du « tsunami islamique ». « L’islamophobie a aussi été un moyen pour légitimer une direction laïque dans les pays orientaux et asiatiques non musulmans, sur le modèle des pays occidentaux.
Ces pays pour imposer des limites politique et sociales, écraser les opposants et les révoltes populaires, se sont servi de l’islamophobie pour lancer des slogans anti terroristes et apparemment contre la violence, et pour empêcher la propagation de l’islam. Il est indispensable que les intellectuels, les prédicateurs, les artistes et les responsables culturels connaissent les différents et multiples moyens de cette propagande. Cette information nous permettra de programmer et de former les musulmans et les responsables des questions culturelles », a-t-il dit.
Seyed Mohamad Sadegh Hossseini, spécialiste des questions du Moyen Orient et du monde de l’islam, et diplômé de sciences sociales à l’université de Bochum en Allemagne, a déclaré quant à lui, que malheureusement les musulmans des pays islamiques et les minorités musulmanes en Occident, ne se sont pas rendu compte à temps, de ce dangereux complot. « Nous pensions qu’il était possible d’affronter cette propagande par des discussions théoriques et idéologiques apparemment intéressantes.
C’est pour cela que nous nous sommes lancés dans les programmes de dialogue interreligieux et interculturel, qui n’étaient en fait que les préludes d’une véritable guerre programmée par les théoriciens Fukuyama et Huntington. Cela a été le prétexte pour attaquer le monde de l’islam, l’Afghanistan, l’Irak, le Liban, la Palestine, le Yémen, puis cette islamophobie a évolué avec la présentation d’une menace de l’Iran et du chiisme. Nous n’avons pas compris qu’il s’agissait d’une guerre contre nos valeurs et nos intérêts.
Les intellectuels musulmans non seulement se sont montrés négligents mais de plus, ont joué un rôle dangereux. Des gens comme Mohamad Arghoun, Rajab Hamed, Abou Nasr, et même des amis très proches comme Hassan Hanafi, sont tombés dans le piège de la théorisation et du mépris des valeurs islamiques, considérées comme « des valeurs millénaires qui n’ont plus de crédit aujourd’hui », et qui ont conduit au rejet de la Révélation considérée comme une inspiration « du grand homme » qu’était le Prophète(SAWA) Après cela ce fut le rejet total de l’islam, du Mahdavisme et des principes de la doctrine.
Les dirigeants, au lieu de défendre cette identité islamique, pour venir à bout de leurs opposants ont brandi le danger du terrorisme au lieu de se réformer et de de lutter contre la corruption qui envahissait tous les domaines, financiers et intellectuels. Aucun centre vraiment actif n’a été créé pour lutter contre le front occidental alors que les Occidentaux mobilisaient toutes leurs forces dans des centres spécialisés comme « Interprise » et créaient d’autres centres de recherche sur le chiisme et le monde de l’islam, pour organiser leur propagande. Nous nous contentions quant à nous, de donner des communiqués et de condamner cette propagande injurieuse comme celle du prêtre et conseiller d’Obama dans les affaires islamiques ».
Mohsen Panahende, attaché culturel de l’ambassade de la République islamique d’Iran en Bulgarie, a insisté quant à lui, sur la nécessité de contrôler les traductions coraniques. «Certaines mauvaises traductions des versets sur le Djihad ont des effets très négatifs, il est nécessaire de rassembler ces mauvaises traductions et de proposer des corrections pour éviter une utilisation de ces traductions par les ennemis. Les pays islamiques n’ont pas beaucoup de moyens et sont confrontés de plus, à des problèmes intérieurs. La République islamique est très seule dans ce combat inégal.
Il est nécessaire d’entrer en relation avec les intellectuels des autres pays et de leur faire comprendre le vrai sens du Djihad qui n’est pas seulement un combat de défense mais aussi une lutte pour la science, la construction, le développement, et surtout une lutte contre soi-même, et faire connaitre la véritable personnalité du Prophète(SAWA) qui est « une grâce pour les mondes ». Il est aussi nécessaire de dénoncer et de lutter contre les groupes extrémistes dans les pays islamiques, et de faire comprendre à l’opinion internationale que ces groupes n’ont rien à voir avec l’islam authentique. Je propose premièrement des discussions entre les religieux des différentes écoles islamiques, au niveau des universités, deuxièmement des activités au niveau des religieux pour lutter contre les extrémismes, troisièmement de développer les activités d’union dans le monde de l’islam comme l’ont fait les grands religieux, l’Imam Khomeiny, l’Ayatollah Borjerdi, l’Imam Moussa Sadr, le martyr Mohamad Bagher Sadr, et actuellement le Guide suprême l’Ayatollah Khamenei, quatrièmement un travail au niveau artistique avec la production de films, de feuilletons et la publication de livres sur la vie des grands musulmans, cinquièmement des éclaircissements sur l’islam authentique, une invitation au Monothéisme et à la science, le rejet des préjugés et des divergences, et sixièmement une lutte contre le démantèlement des pays islamiques qui a pour objectif de les affaiblir ».
Gholam Reza Karimi, a souligné qu’il était nécessaire d’organiser des centres chargés de récupérer des informations sur les actes d’islamophobie, pour pouvoir répondre aux doutes jetés sur l’islam dans la propagande occidentale. « Le monde de l’islam doit aussi pouvoir contrôler les groupes come Al Qaeda ou celui des Talibans qui donnent une image déformée et violente de l’islam », a-t-il ajouté.
L’Hodjat-ol-islam Abbas Islami, a déclaré qu’il fallait organiser des programmes à long terme et à court terme, avec les intellectuels, pour organiser des programmes attirants sur l’islam et pour faire comprendre que l’islam est venu pour sauver l’humanité, et d’autres programmes culturels qui dénoncent les défauts de la civilisation matérialiste et libérale.
L’Hodjat-ol-islam Mohamad Ali Gh’em Magham Tabrizi a quant à lui, déclaré qu’il était nécessaire de trouver des gens qui vivent en Occident et qui sont capables de présenter exactement les principes islamiques.
« Si les gens comprennent la beauté de l’islam ils accepteront sans problème cette religion. Il est nécessaire d’utiliser les techniques modernes, il est inutile d’organiser des réunions privées dans une mosquée, cela ne pourra pas arrêter les attaques des ennemis, aujourd’hui tout se fait par Internet et par chaine satellitaire », a-t-il dit.
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