L'aide du Mahdavisme à l'éducation et au mouvement de résistance islamique

13:57 - May 23, 2011
Code de l'info: 2126690
Article(IQNA)- Les spécialistes de l'éducation considèrent que le milieu et l'héritage génétique jouent un rôle dans l'éducation.
Ce texte est le résumé d'un article présenté en 2009, lors d'une conférence internationale à Machhad, sur les idées et les travaux coraniques de l'imam Moussa Sadr.
"Les spécialistes de l'éducation considèrent que le milieu et l'héritage génétique jouent un rôle dans l'éducation. Etant donné que le milieu est un paramètre susceptible d'être réformé, il intéresse plus les éducateurs. Certains se limitent au rôle de l'éducateur et d'autres aux réformes du milieu social pour la préservation des effets de l'éducation et des efforts des éducateurs.
Cette question est essentielle comme l'a dit l'Imam Ali (As) dans le discours 157 du Nahjol balaghe.
L'imam Moussa Sadr considérait que l'islam accordait une grande importance au milieu social et à sa réforme, pour construire des gens croyants et honnêtes. Pour l'imam Moussa Sadr, l'existence d'une société morale est indispensable, sans cela les jeunes seront attirés vers la corruption.
Bien entendu pour Moussa Sadr, cela ne concerne pas uniquement la corruption sexuelle, mais l'injustice économique et sociale qui est un des plus grands obstacles à l'éducation islamique.
Les injustices sociales conduisent à des comportements dangereux, à des déviations idéologiques et à une indifférence vis-à-vis des religions et des centres religieux. A son avis, le rétrécissement des écarts sociaux n'était pas le travail des partis politiques mais de l'islam qui dit que celui qui s'endort alors que son voisin a faim n'est pas un vrai musulman.
Pour lui, la justice doit être appliquée dans le cadre des enseignements islamiques, sans cela, des problèmes plus grands apparaitront car ces modèles de justice impliquent des modèles de consommation et des modèles culturels. Sans participation de la religion aux affaires sociales, la foi s'affaiblit et la religion perd de son influence, cette perte d'influence ne sera réparée ni par la construction de mosquées ou d'églises, ni par un respect de formalité pour les personnalités religieuses, car ce n'est pas ce que représente la religion.
Le rôle de la foi et de l'action dans l'éducation
Les spécialistes de l'éducation islamique se sont inspirés de certaines classifications classiques bien qu'ils les aient aussi critiquées, dans les programmes d'enseignement religieux au lycée, et les domaines des connaissances religieuses, des principes de la foi et de l'action. Certains ont présenté l'acte et l'acte religieux en particulier, comme le résultat de la foi et des principes idéologiques, alors que les Saints Imams (AS) ont présenté les bonnes actions comme des moyen de renforcement de la foi. L'imam Moussa Sadr a aussi insisté sur le danger de l'orgueil et l'importance des pratiques religieuses dans le renforcement ou l'affaiblissement de la foi. Pour lui, les prières sont un entrainement et une libération de "tout ce qui est autre que Dieu", et le jeûne est une façon de sortir de la vie de tous les jours et de reprendre le chemin vers la réflexion et Dieu.
"Le Coran insiste sur la prière à coté de l'aumône et de l'aide des autres. La soumission à Dieu est une libération, et la marche vers Dieu est une marche vers la science, la justice, la puissance, le courage et les grands idéaux", disait-il.
Les méthodes éducatives selon l'imam Moussa Sadr.
Des éducateurs qui connaissent leurs bases idéologiques sauront quels sont les objectifs à atteindre même si leurs méthodes sont différentes. L'imam Moussa Sadr a cherché à trouver des méthodes d'éducation qui répondent aux besoins de son époque et de la société libanaise.
"la vie humaine, disait-il, dépend des efforts et des sacrifices de l'être humain qui s'arrêtent avec la mort".
La justice en islam requiert des efforts, l'imam Moussa Sadr propose ainsi dans sa méthode d'éducation, des champs d'efforts et de travail, et de participation des jeunes à la vie sociale. "Il est nécessaire d'organiser les forces sociales dans un ordre précis pour rendre la communauté islamique invincible, c'est une erreur de vouloir travailler seuls dans un monde où tout est relié et organisé de façon précise. Je ne limite pas mes discours aux mosquées mais je tiens à m'exprimer dans les universités, les écoles et même les clubs sportifs", disait-il.
Un autre point important de la pensée de l'imam Moussa Sadr dans le domaine de l'éducation, est l'importance du rôle de l'éducateur que ce soit en tant qu'axe d'éducation ou de guide.
"Il est nécessaire que les éducateurs aient une initiation spirituelle car le monde, malgré les progrès matériels, est à la recherche de vérités spirituelles. Malheureusement, de nombreux religieux négligent cette question. Les gens ont besoin d'amour et de soins, si les religieux deviennent comme les autres gens et les amoureux du monde, il ne nous restera aucun espoir. Les éducateurs spécialement dans le domaine religieux, doivent être au courant des conditions sociales et présenter les enseignements religieux de façon simple et originale. Mon souci est de montrer aux jeunes combien la religion est adaptée et en accord avec les préoccupations contemporaines", ajoutait-il.
L'espoir joue un rôle important dans la poursuite de la vie, la disparition de l'espoir signifie la disparition des efforts et du mouvement. L'imam Moussa Sadr a cherché à redonner espoir à la société libanaise, si nous avançons dans le sentier divin, notre Dieu qui est généreux nous aidera, comme il l'a dit dans le Coran au verset 160 de la sourate Anham : مَن جَاء بِالْحَسَنَةِ فَلَهُ عَشْرُ أَمْثَالِهَا. C'est dans ce contexte qu'il aborde la question du Mahdavisme et de l'attente du Sauveur de l'humanité.
"La parole du Prophète ''S'il ne restait qu'un jour au monde, ce jour s'étendrait jusqu'à ce qu'un homme de ma famille, qui porte mon nom, apparaisse et remplisse le monde de justice comme avait été rempli d'injustice". C'est cet espoir qui vient de notre confiance au Prophète (AS) qui nous garde en vie et nous aide à avoir confiance en l'avenir. En plus de la nature humaine, il y a des forces invisibles qui sont au service des amis de Dieu. Nous ne devons pas craindre la faiblesse de notre nombre ni notre solitude, mais avancer avec espoir et confiance", disait-il.
L'imam Moussa Sadr a passé une grande partie de sa vie dans des rencontres avec les dirigeants politiques et les groupes révolutionnaires. Il se privait de tout pour la satisfaction divine, dans un message au sujet des méthodes d'éducation, il a déclaré : "Soyons confiants en la jeune génération et en sa pureté naturelle.
Ne nous préoccupons pas des résultats et des récompenses de nos actes mais des conséquences directes que nos paroles et nos actes ont dans la vie des jeunes. Pour la réforme de la jeunesse, nous devons informer et développer la réflexion, n'oublions pas la réforme des milieux sociaux et la lutte contre la corruption. L'éducation islamique exige une justice sociale et économique. L'éducation ne peut se faire dans la recherche du bien être et l'indifférence, les éducateurs doivent être actifs dans les domaines individuels et sociaux.
Il faut développer la foi et éviter que la religion ne se réduise à des actes cérémoniaux. Nous devons utiliser tous les moyens qui existent dans la société pour l'éducation, et tenir compte des enseignements profonds et du sens spirituels des actes religieux. Tous les milieux sont concernés par l'éducation qui n'est pas uniquement la responsabilité des mosquées et des établissements scolaires".
794867
captcha