Le dernier souvenir de l'époque d'or de la récitation coranique égyptienne

11:42 - June 25, 2011
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Article(IQNA)- Il fut le premier à lire le Coran dans la mosquée de la Mecque et avec l'aide de Mohamad Ali Al Bana' et d'Abdoul Basset Abdoul Samat, avait créé l'association des lecteurs coraniques égyptiens dont il était devenu le président en 1988.
Le nom d'Aboul Aynain Cho’aicha est connu dans le monde coranique. Ce grand lecteur égyptien est décédé le 23 juin 2010, à l'âge de 89 ans marquant ainsi un grand déclin dans la lecture coranique en Egypte. Sa précision et son grand respect des règles de récitation ont fait de lui un lecteur coranique réputé dans la lignée de Mohamad Raf'at.
Il maîtrisait parfaitement les dix et les sept registres de lecture coranique et se souvenait très bien de la rédaction coranique d'Othoman Taha. Il fut le premier à lire le Coran dans la mosquée de la Mecque et avec l'aide de Mohamad Ali Al Bana' et d'Abdoul Basset Abdoul Samat, avait créé l'association des lecteurs coraniques égyptiens dont il était devenu le président en 1988.
Il était sorti d'une famille de lecteurs réputés comme Abdoul Basset Abdoul Samat, son cousin, et son oncle, Abdoul Fatah Cho’aicha. Il a effectué des lectures coraniques dans de nombreux pays islamiques et européens. Lors d'un voyage en Iran, il avait déclaré que l'Iran était un modèle pour tous les pays islamiques et que le Guide suprême était un guide "prophétique".
"Dans quel pays voyez vous un leader s'asseoir par terre pour écouter le saint Coran, je me considère comme un Iranien", avait-il déclaré.
Aboul Aynain Cho’aicha était venu en Iran avant et après la Révolution, et avait été membre du jury des 25èmes compétitions coraniques internationales de Téhéran. Lors de la troisième compétition des étudiants musulmans à Machhad, l'année dernière, il avait déclaré : "Je voyage très peu en raison de mon âge, mais j'aime l'Iran et je suis très impressionné par ses lecteurs qui, bien qu'ils ne soient pas arabophones, respectent parfaitement les règles de lecture et récitent le coran de façon très belle.
Ils imitent parfaitement les grands lecteurs égyptiens et je pense que l'avenir leur appartient et que cela est "inquiétant" si je puis dire, pour la lecture coranique en Egypte. Je souhaite avant de mourir, voir les pays islamiques unis et je pense que les compétitions coraniques peuvent jouer un grand rôle dans ce domaine".
En 2009, lors de la cérémonie organisée en son honneur à la Tour Milad de Téhéran, il avait déclaré que c'était la première fois qu'il assistait à une cérémonie en l'honneur d'un vivant.
"C'est une très bonne chose, je pense que tous les pays devraient suivre l'Iran dans ce domaine. J'ai beaucoup pleuré lors de cette réunion et je remercie les organisateurs et la République islamique pour ces sentiments et cet enthousiasme. Je lis chaque jour, après la prière du matin, cinq parties du Coran, puis je m'occupe de la maison et des affaires quotidiennes. Chaque jour, je demande à Dieu de ne pas me priver du service du Coran", avait-il dit.
A la fin de la cérémonie, sur une demande de l'organisateur et malgré l'interdiction de son médecin, Aboul Aynain Cho’aicha a récité quelques versets du Coran encouragé par les assistants et le maitre Halmi Jamal stupéfait par la maitrise de ce grand lecteur à cet âge.
Mohamad Bagher Ghalibaf, maire de Téhéran, lui a remis la distinction d'honneur de la ville de Téhéran. De toutes parts, les participants accouraient pour prendre des photos de souvenir mais l'état de santé d'Aboul Aynain Cho’aicha les en a dissuadés.
Aboul Aynain Cho’aicha lors des sorties dans Téhéran, avait déclaré à Na'ini que les iraniens étaient de grands artistes non seulement dans le domaine coranique, mais aussi dans l'architecture de leur capitale.
Aboul Aynain Cho’aicha était né en 1922 en Egypte, à Bila dans la province de Kafarshir. A l'âge de 17 ans, après avoir suivi des cours de coran dans sa famille, il suit les cours de grands maitres coranique et effectue les lectures coraniques à la radio égyptienne et dans d'autres pays islamiques. Il était aussi responsable du Conseil des affaires islamique, du Centre de mémorisation coranique international, de l'évaluation des lecteurs coraniques pour la radio et la télévision égyptiennes, et responsable du comité coranique du ministère des dons et des affaires islamiques, et de la restauration de la mosquée du Caire.
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