Les élections du 24 mai 2012 des ressortissants égyptiens dans 166 bureaux de vote, ont montré le net avantage de Mohamad Morsi, candidat du parti islamique des Frères musulmans, sur les autres candidats à la présidence.
Cette victoire n'a rien d'étonnant dans le contexte d'éveil islamique de ce pays qui insiste sur le respect des enseignements et des règles de l'islam.
Le communiqué du Conseil suprême des forces armées (CSFA) a créé une inquiétude dans les milieux religieux sur d'éventuelles manipulations du scrutin en faveur du candidat pro occidental, qui seraient très dangereuses pour le pays.
Le Conseil militaire avait recommandé dans ce communiqué aux Egyptiens, de respecter les résultats du scrutin alors que son candidat, Ahmad Shafiq, dans les bureaux étrangers s'est placé en cinquième position avec seulement 6,7% des voix après Amr Moussa, ancien ministre des affaires étrangères de Moubarak, qui jouit de la préférence des milieux occidentaux.
La victoire de Mohamad Morsi ou d'Abdel Moneim Aboul Fotouh , permettrait aux Frères musulmans qui luttent depuis 80 ans et ont évolué sur le plan politique, de dépasser les extrémismes laïcs et religieux, et d'instaurer un discours démocratique et islamique, reconnu par les autres pays qui connaissent la même expérience.
Les inquiétudes des milieux religieux sont compréhensibles car une défaite des partis islamiques contribuerait à un affaiblissement des groupes islamiques dans les autres pays, qui sera exploité par les médias occidentaux et fera des contestataires des résultats des élections des "ennemis de la démocratie".
Une défaite des frères musulmans en Egypte, contribuera à une crise de ces mêmes mouvements dans les autres pays. Il est donc nécessaire que les médias islamiques et les tribunes internationales insistent sur l'importance de ces élections pour la communauté islamique, et soutiennent les idées des partis islamiques dans ces pays.
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