Le Yémen a été un des premiers pays touchés par l'éveil islamique et a poussé Abdoullah Saleh à quitter le pouvoir.
L'avenir du pays et le prochain gouvernement sont directement liés aux conditions tribales de ce pays dont l'étude peut nous donner quelques éclaircissements sur l'avenir politique de ce pays.
Le Yémen n'a pas dans la mesure souhaitable, profité de l'éveil islamique bien qu'il ait été un des premiers pays à organiser un mouvement national contre la dictature du pouvoir d'Ali Abdoullah Saleh qui avait été nommé Président de la République au moment de l'union du Yémen du sud et du nord, et qui avait toujours sauvagement réprimé les mouvements d'opposition qui critiquaient cette nomination à vie et sans concurrence.
Les mouvements actuels que nous connaissons au Proche orient, n'ont pas de leader unique mais plusieurs partis et tendances politiques, dont certains sont sortis vainqueurs des élections. Au Yémen, nous sommes face à une situation différente. Le Yémen a une constitution tribale dont les chefs jouissent d'une autorité certaine dans leur région. Certains pays étrangers dont L'Arabie saoudite, tentent d'influencer les chefs des tribus en les soutenant financièrement. Il est normal que ces aides aient une influence sur l'organisation des forces en présence.
Abdoullah Saleh, dès sa montée au pouvoir, avait aussi tenté de se rallier les tribus mais à cause des attentes politiques et financières de certaines tribus comme celle des Hashed, ces relations se sont détériorées et ont abouti à des conflits armés. Certains pensent que l'attaque contre le palais présidentiel où Abdoullah Saleh a été blessé, était commandée par cette tribu.
Il est nécessaire aussi de citer le groupe Al Qaeda arabe qui est une des plus grandes représentations d'Al Qaeda dans la région, et développe chaque jour, ses activités. Ce groupe était un des plus dangereux ennemi du pouvoir qui avec l'aide des Etats-Unis a tenté de le neutraliser.
Huthi est le nom d'un autre groupe qui depuis des années se bat contre le régime d'Abdoullah Saleh et a considéré les élections au Yémen comme une parodie organisée par l'Occident, refusant d'y participer.
Mais c'est l'extermination des chiites au Yémen qui a mis en danger la position des dirigeants de Sanaa et du Président Abdoullah Saleh qui a entamé une lutte ouverte contre les chiites avec l'aide de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis.
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