Comment sont armés les rebelles de Syrie ?

13:25 - May 26, 2012
Code de l'info: 2334208
Article(IQNA)- A partir du 13 mai 2012, la situation s'est nettement dégradée à Tripoli malgré les avertissements du Hezbollah et du gouvernement de Beyrouth.
Dès le début des troubles en Syrie, Najib Mikati, Premier ministre libanais, a annoncé que le Liban ne s'ingérerait pas dans les affaires syriennes et assuré son soutien ainsi que celui de tous les groupes libanais, aux positions du gouvernement syrien.
Cependant le 29 avril 2012, les forces de la marine libanaise ont intercepté un bateau dans le port de Tripoli. Ce chargement se composait de mitrailleuses lourdes, d'obus, de roquettes, de lance-roquettes et d'explosifs. Neuf jours après, le 8 mai 2012, un bateau italien contenant des armes de contrebande a aussi été intercepté. Les conteneurs contenaient de grandes quantités de mitrailleuses Kalachnikov et M16, des lance-roquettes RPG et LAW, et de grandes quantités de roquettes à fusées, RPG et des roquettes anti-avions, du TNT et différentes munitions.
Après ces arraisonnements certains groupes libanais favorables aux rebelles de Syrie, sont entrés en action et des troubles ont été enregistrés dans la ville de Tripoli, dirigés par les religieux salafistes opposés au gouvernement, suite à l'arrestation de Shadi Molawi, un de leurs dirigeants accusés par le gouvernement libanais, de complicité dans ce trafic d'armes.
A partir du 13 mai 2012, la situation s'est nettement dégradée à Tripoli malgré les avertissements du Hezbollah et du gouvernement de Beyrouth.
Il est intéressant de noter qu'entre ces deux évènements du 29 avril et du 8 mai 2012, le représentant du ministère américain des affaires étrangères, est venu au Liban et comme l'a noté le journal libanais "Al Safir", a rencontré Sa'ad Hariri et lui a demandé de participer activement avec les candidats de l'opposition, aux élections parlementaires libanaises de 2013.
Il n'y a aucun doute que le Liban et la Syrie, en dehors de l'époque où Sa'ad Hariri était premier ministre, ont toujours soutenu le discours de la résistance du Hezbollah au régime sioniste, et ont condamné les politiques et les actions de ce régime.
Tout le monde sait à qui profite l'insécurité au Liban, que le régime sioniste après les mouvements d'éveil islamique, est confronté à une crise interne de légitimité et que le Premier ministre sioniste a été obligé pour éviter la dissolution de son cabinet, de signer un accord de coalition avec Shaul Mofaz, chef du principal parti d'opposition, sans compter son affaiblissement continu après la chute de ses amis et dictateurs dans les pays touchés par l'éveil islamique.
Si au premier abord, l'objectif semble être la chute du gouvernement libanais et l'échec du dialogue avec le Hezbollah dans la région, il est clair que cette visite avait d'autres objectifs, étant donné la forte position du gouvernement et le prestige du Hezbollah au Liban.
Quand Seyed Hassan Nasrollah conseillait le calme à Tripoli et le rejet des conflits à Beyrouth, il savait sans doute que la visite du délégué américain à Hariri annonçait des troubles à Beyrouth qui détourneraient l'attention de l'armée des frontières du nord, permettant ainsi l'apparition d'une zone entre la Syrie et le Liban où les opposants de Basher-al-Asad pourraient rassembler leurs partisans à partir du port de Tripoli.
Une réaction correcte serait d'informer les gens influencés par les médias occidentaux et par le biais de conférences et d'activités parlementaires, comme la réunion des dirigeants des pays islamiques, de faire revenir le calme dans ce pays en organisant des manifestations pour encourager l'éveil islamique et condamner ces actes de rébellion.
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