Le tribunal chargé du jugement d'Hosni Moubarak a mis fin à ses travaux avec l'acquittement de Moubarak accusé de corruption financière et d'activités économiques illégales, et condamné à la prison à vie pour la mort de près de 850 manifestants durant la révolte de 2011 contre son régime. Ce verdict n'a pas permis la dénonciation des relations cachées entre le dictateur et le régime sioniste, et le pillage des richesses des citoyens égyptiens sous l'ancien régime.
Comment se fait-il que Moubarak ait été condamné à la prison à perpétuité pour le massacre des révolutionnaires et disculpé des accusations de corruption financières ?
Le jugement qui a commencé il y a dix mois, s'est terminé avec une condamnation à la prison à perpétuité pour Moubarak et l'acquittement pour ses deux fils Alaa et Gamal , et le commerçant égyptien, Hossein Salem.
Habib Al Alami, ancien ministre de l'intérieur a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir tué des civils et les six anciens hauts responsables de la sécurité ont été acquittés.
Les familles des victimes et des martyrs de la révolution ont rejeté ce verdict et exigé le départ des résidus du régime et la peine de mort pour Moubarak. Des heurts ont éclaté à l'intérieur de la salle d'audience et à l'extérieur, et les manifestations ont abouti à des accrocs entre les révolutionnaires et les partisans de l'ancien régime.
Le verdict sur les accusations de corruption économique est sans doute le plus intéressant et semble montrer que le régime de Moubarak était tout à fait correct au niveau du commerce extérieur alors que le dictateur égyptien était le principal fournisseur de carburant et de gaz à bas prix au régime sioniste.
Il semble que le régime sioniste ait eu grande envie de voir ces transactions passer sous silence pour éviter des réactions internationales contre ce régime confronté à une crise de légitimité dans la région, ainsi que la monarchie d'Arabie saoudite, et présentés par les commentateurs politiques comme les deux plus faibles gouvernements de la région.
Ces verdicts risquent de faire naitre des doutes dans les milieux révolutionnaires égyptiens sur l'avenir de l'Egypte et de l'éveil islamique à deux semaines des élections présidentielles où des rumeurs de plus en plus sérieuses circulent sur une falsification des résultats par le conseil militaire. Ce conseil qui est chargé à la fois de l'organisation et de la surveillance des élections, a apporté son soutien à Ahmad Shafiq qui a promis d'exécuter les révolutionnaires en cas de victoire !
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