La philosophie du Khums et de la Zakat
Si ceux qui ont faim ne sont pas nourris, le risque de crimes graves augmentera et un système qui ne pense pas aux affamés, ne durera pas.
La faim d’un groupe de personnes et la gourmandise d’un autre groupe ne peuvent être acceptées par aucun bon sens ni aucune conscience. Pour cette raison, afin de résoudre ce problème, les gouvernements ont présenté de nombreux plans qui consistent à collecter des impôts et à établir une sécurité sociale, ainsi qu'à créer des institutions caritatives et des fonds de prêts caritatifs.
Tendre la main aux pauvres est si important qu’Hazrat Ali (as) a donné sa bague à un pauvre qui demandait de l'aide à la mosquée, sans que personne ne lui donne de réponse positive, pendant la prière. Hazrat Ali (as) lui a donné sa bague en se prosternant, et ce verset a été révélé :
«انّما ولیّكم اللّه و رسوله و الّذین آمنوا الّذین یقیمون الصلوة و یؤتون الزّكاة و هم راكعون»
« Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah) » (Coran 5 :55)
L’Islam a pris la responsabilité de résoudre ce problème, en imposant la zakat et le khums.
L’Islam interdit strictement les revenus obtenus par des moyens illégitimes, comme les détournements de fonds, la thésaurisation, la fraude dans les ventes, l'usure, le vol ou les dessous de table, et considère le gouvernement islamique comme responsable de la restitution de ces propriétés à leurs propriétaires.
Amir ul Mu’minin Ali (as), a dit : « Je restituerai toutes les propriétés qui ont été injustement réparties entre certains privilégiés, à l'époque du troisième calife, même si ces propriétés ont été dépensées en mahr pour les femmes »
Il est obligatoire d'atteindre un équilibre des richesses par le biais du Khums et de la Zakat, mais l'Islam a également établi d'autres moyens non obligatoires, comme le don, la charité, le legs, l'expiation, le vœu, le sacrifice et le prêt.
L'ajustement des richesses dans certains systèmes économiques, comme le communisme qui rejette la propriété privée et reconnait le monopole du gouvernement, se fait sous forme de contrainte, sans liberté, ni choix, ni croissance spirituelle et morale.
Extrait du livre sur « Le Khums » de Mohsen Qara'ati
