Polémique après le soutien apporté par Macron à l'interdiction du hijab dans le sport
Cette déclaration fait suite au vote en février dernier d’une proposition de loi au Sénat visant à proscrire « tout signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique ou religieuse » dans les compétitions organisées par les fédérations sportives françaises.
Macron s’est appuyé sur la Charte Olympique pour justifier sa position, affirmant que les compétitions sportives devaient rester un espace neutre où « il n’y a pas place pour les symboles religieux – quels qu’ils soient ». Il a cependant précisé que pour la pratique sportive en dehors des compétitions, la décision devrait revenir aux fédérations sportives elles-mêmes.
Cette initiative législative, qui doit encore être examinée par l’Assemblée nationale, s’inscrit dans la tradition française de laïcité mais soulève de vives critiques. Amnesty International a qualifié le projet de loi de discriminatoire, particulièrement envers les femmes et jeunes filles musulmanes, estimant qu’il porte atteinte aux droits humains et risque d’accentuer la marginalisation des minorités religieuses.
Le débat reflète les tensions persistantes en France autour de l’expression religieuse dans l’espace public, entre respect des principes républicains et protection des libertés individuelles. Alors que certains y voient une nécessaire défense de la neutralité sportive, d’autres dénoncent une restriction disproportionnée des droits fondamentaux.
La position de Macron, en phase avec sa vision d’une laïcité stricte, pourrait influencer le vote à venir à l’Assemblée nationale, où le texte promet de susciter des discussions animées entre partisans d’une approche inflexible et défenseurs d’une conception plus inclusive de la pratique sportive.
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