Ne sachant ni lire ni écrire, il commence à apprendre l’alphabet et la lecture du Coran à l’âge de 55 ans, après avoir souffert d’une maladie de l’oreille interne.
Un médecin lui conseille alors de se tourner vers la récitation du Coran pour trouver la paix. Honteux de son illettrisme, il demande l’aide d’un cheikh local, qui accepte de lui enseigner chaque matin, avant le travail. Peu à peu, Abdallah apprend à lire et à écrire, et parvient à réciter entièrement le Coran.
En 2011, l’un de ses collègues lui propose de le copier à la main pour mieux le mémoriser. Il accepte avec enthousiasme.
Il recopie trois exemplaires en arabe, puis se lance un défi unique : écrire le Coran en anglais, bien qu’il ne maîtrise pas cette langue.
Il utilise une traduction anglaise officielle, recopiant chaque verset en arabe, suivi de sa version anglaise. Un inspecteur d’anglais de l’éducation nationale supervise son travail.
Il consacre des années à ce projet spirituel, porté par le désir que le Coran soit son compagnon dans l’au-delà. Malgré son âge et son passé d’analphabète, il incarne une détermination rare et une foi profonde.
Abdallah Aboulghit est décédé en juillet 2024 à l’âge de 70 ans dans son village natal, laissant derrière lui un exemple bouleversant de persévérance et de dévotion.