La victoire de la Révolution en 1978, qui a contribué à l’instauration d’une démocratie islamique avec la République islamique, a entraîné des changements fondamentaux dans la politique intérieure et étrangère qui ont étonné les commentateurs internationaux. La République islamique est devenue un modèle de réussite et travaille pour accéder comme le stipule la Constitution, à une totale indépendance.
Après trente ans de démocratie islamique, nous pouvons examiner les activités du régime islamique, dans les différents domaines, pour repérer les lacunes, évaluer les résultats et l’application des slogans révolutionnaires, faire disparaître les obstacles et mieux réaliser les objectifs de la Révolution, à savoir, le progrès de l’Iran islamique.
Un des domaines importants de ces activités, est celui des affaires étrangères, que les responsables, les intellectuels, les universitaires, les gens et les médias doivent sans cesse évaluer. La République islamique qui est un nouveau modèle politique dans le monde, s’est constituée sur des slogans très élevés qui se résument dans le rejet de la dépendance à toute puissance de l’est ou de l’ouest, et à la réalisation d’une indépendance authentique. La libération des jougs politiques, culturels et économiques, est le principal objectif de la République islamique d’Iran qui s’est réalisé aussitôt après la victoire de la Révolution.
Depuis trente ans, les ennemis et les opposants de ce régime, n’ont reculé devant aucun effort pour nous isoler au niveau mondial, et pour nuire à notre image au niveau international.
Dans un entretien avec quelques responsables des services diplomatiques, le responsable de la commission parlementaire de sécurité et de politique étrangère, des spécialistes de politique internationale et de science coranique, nous avons dégagé les grandes lignes de cette politique.
Hossein cheikh-ol-islam, vice ministre des affaires étrangères, dans un entretien avec notre journaliste, a insisté sur la priorité de la défense du Dar-ol-islam(les territoires islamiques): «Nous avons réussi dans ce domaine à préserver cette base islamique», a-t-il souligné. «Après cela, notre seconde préoccupation est l’invitation des non musulmans à l’islam, comme le précise le saint Coran qui, avant tout conflit, nous encourage à inviter de façon pacifique les gens à l’islam: «ادْعُ إِلِى سَبِيلِ رَبِّكَ بِالْحِكْمَةِ وَالْمَوْعِظَةِ الْحَسَنَةِ وَجَادِلْهُم بِالَّتِی هِیَ أَحْسَنُ»
«Un gouvernement islamique qui prend en main les affaires de la société musulmane, a le devoir d’annoncer aux non musulmans l’invitation du Prophète(SAWA) et de les inviter par des moyens légaux, à cette religion». Il a, à cette occasion, expliqué que l’islam recherche la grandeur et l’honneur des musulmans, qui ne sont pas autorisés à vivre sous la domination des athées ou à permettre que les athées s’ingèrent dans leurs affaires, comme cela est précisé dans le verset: «الَّذِينَ یَتَرَبَّصُونَ بِكُمْ فَإِن كَانَ لَكُمْ فَتْحٌ مِّنَ اللّهِ قَالُواْ أَلَمْ نَكُن مَّعَكُمْ وَإِن كَانَ لِلْكَافِرِينَ نَصِيبٌ قَالُواْ أَلَمْ نَسْتَحْوِذْ عَلَیْكُمْ وَنَمْنَعْكُم مِّنَ الْمُؤْمِنِينَ فَاللّهُ یَحْكُمُ بَیْنَكُمْ یَوْمَ الْقِیَامَةِ وَلَن یَجْعَلَ اللّهُ لِلْكَافِرِينَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ سَبِيلًا»
Le principe du Djihad dans la propagation de l’islam est un autre principe de notre politique étrangère, avec l’application d’autres objectifs mondiaux à long terme.
Le rejet des polythéistes et le respect des engagements internationaux, sont des autres principes de la politique étrangère de la République islamique d’Iran. Dieu, dans de nombreux versets, considère les accords avec les étrangers comme des accords avec Lui-même: «یَا أَیُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَوْفُواْ بِالْعُقُودِ», «وَأَوْفُواْ بِعَهْدِ اللّهِ إِذَا عَاهَدتُّمْ»
Si un pays islamique entre en discussion avec d’autres pays, et que des accords sont conclus dans le domaine économique, politique, militaire ou culturel, ce pays est obligé de respecter ces accords même s’ils lui sont nuisibles.
La défense des opprimés est un autre principe de la politique étrangère du régime islamique qui depuis trente ans, a été une des grandes préoccupations du gouvernement. Cette politique a été à l’origine de la constitution des groupes de résistance, dans différents points du monde, qui s’inspirent du modèle de la Révolution islamique.
Notre tâche la plus importante, a été de prouver au monde les compétences de la démocratie islamique. L’Imam Khomeiny a montré que les peuples, même sans armes, pouvaient réussir grâce à leurs intentions divines et leur unité. Ce régime a indirectement invité les autres peuples à se joindre à ce mouvement, en créant des groupes de résistance révolutionnaires contre les oppresseurs et les pays impérialistes.
Nous avons pu montrer le lien qui existe entre la politique et les principes coraniques. L’Imam a présenté une théorie dans un langage très simple et le martyr l’Ayatollah Behechti en a tenu compte dans l’élaboration de la Constitution. Nous sommes les héritiers des enseignements du Prophète(SAWA) et du jour d’Achoura. Nous devons faire attention de ne pas échouer et de ne pas faire d’erreur, car les yeux des opprimés sont tournés vers la République islamique.
Faisant allusion à l’Hijab qui est un acquis de la Révolution, il a souligné qu’aujourd’hui, des femmes comme Marwa el Cherbini se font tuer et tombent en martyres pour cette cause.
Ala’-e-din Bourjerdi, président de la commission parlementaire de la sécurité nationale et de la politique étrangère, à ce sujet, a déclaré que les bases idéologique de la Constitution de la République islamique d’Iran et de la gestion de la société, que ce soit à l’époque de l’Imam Khomeiny ou de nos jours, sont le saint Coran et les enseignements des Ahl-ul-bayt(AS).
«Bien entendu tout ce qui a été fait n’était pas parfait, mais le mouvement général va dans le sens de l’application de ce principe. Les activités diplomatiques après la victoire de la Révolution, s’inspirent des directives du leader ou du Guide suprême, pour agir au niveau international, en fonction des principes coraniques».
Hassan Ghechghavi, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a déclaré qu’il existait dans la politique étrangère, des principes fondés sur des bases juridiques et religieuses qui sont notre conviction de la supériorité de l’islam comme le dit le verset: «إِنَّ الدِّينَ عِندَ اللّهِ الإِسْلاَمُ», «وَمَن یَبْتَغِ غَیْرَ الإِسْلاَمِ دِينًا فَلَن یُقْبَلَ مِنْهُ», «أَلَا لِلَّهِ الدِّينُ الْخَالِصُ» et le célèbre Hadith: « الاسلام يعلوا و لا يعلی عليه»
Le respect des accords, a-t-il ajouté, est un des principes importants de politique internationale, et s’inspire du verset «یَا أَیُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَوْفُواْ بِالْعُقُودِ ». L’autre principe de politique extérieure évoqué dans le verset: «وَلَن یَجْعَلَ اللّهُ لِلْكَافِرِينَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ سَبِيلًا» précise que dans les discussions et les accords internationaux, les diplomates de la République islamique doivent rejeter tout ce qui va dans le sens d’un contrôle ou d’un pouvoir des athées sur les musulmans. Le respect de la dignité des croyants et la défense des opprimés, sont deux principes importants en politique extérieure, comme le dit le verset: «وَلَقَدْ كَتَبْنَا فِی الزَّبُورِ مِن بَعْدِ الذِّكْرِ أَنَّ الْأَرْضَ یَرِثُهَا عِبَادِیَ الصَّالِحُونَ» و «إِنَّ فِرْعَوْنَ عَلَا فِی الْأَرْضِ وَجَعَلَ أَهْلَهَا شِیَعًا یَسْتَضْعِفُ طَائِفَةً مِّنْهُمْ یُذَبِّحُ أَبْنَاءهُمْ وَیَسْتَحْیِی نِسَاءهُمْ إِنَّهُ كَانَ مِنَ الْمُفْسِدِينَ».
Hossein Ala’i, spécialiste des questions stratégiques et ancien chef des Forces armées de Sepah, dans sa présentation des bases coraniques de la politique étrangère de la République islamique, a rappelé cet enseignement du saint Coran au verset 279 de la sourate Baghare, qui déclare: « لاَ تَظْلِمُونَ وَلاَ تُظْلَمُونَ»: «Ne vous rendez pas coupables d’oppression et ne vous laissez pas opprimer.» C’est aussi un conseil sur lequel insiste l’Imam Ali(AS) dans son testament: «كونا للظالم خصما و للمظلوم عونا»: «Soyez l’ennemi de l’oppresseur et l’ami de l’opprimé».
Ala’i faisant allusion aux ordres divins sur le respect de la dignité des croyants, a déclaré que la politique de la République islamique d’Iran devait respecter l’honneur et les intérêts des musulmans. «Le saint Coran insiste sur le fait que la dignité appartient en premier lieu, à Dieu, puis au Prophète(SAWA), puis aux croyants. Ce principe doit être respecté en politique étrangère. Notre principe en politique étrangère doit être la priorité du nom de Dieu كَلِمَةُ اللّهِ هِیَ الْعُلْیَا» et la phrase: «الاسلام يعلوا ولا يعلی عليه»
La République islamique d’Iran tente d’organiser sa politique étrangère et sa diplomatie, en fonction de ces enseignements coraniques, bien entendu cela se réalisera en fonction des connaissances coraniques de nos dirigeants.
L’alinéa 16 de l’article 3 de la Constitution de la République islamique précise que la politique étrangère doit organiser ses activités en fonction des principes islamiques, dans la fraternité avec les autres musulmans et le soutien inconditionnel aux opprimés dans le monde.
L’article 154 de la Constitution de la République islamique insiste sur le fait que la République islamique se soucie du bien-être de tous les humains et considère qu’un gouvernement juste est le droit de tous. C’est pour cette raison que sans aucune ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, elle doit soutenir la lutte des opprimés dans tous les points du monde.
L’article 152 de la Constitution insiste sur la défense de tous les musulmans et le rejet de la soumission aux oppresseurs.
Hossein cheikh-ol-islam, à ce sujet, a déclaré que les relations avec les autres pays islamique constituent l’anneau principal de notre politique internationale, suivies par les relations avec les pays voisins, et les gouvernements populaires qui n’ont pas d’hostilité envers l’islam. Faisant allusion au soutien de la République islamique aux autres pays islamiques, spécialement la Palestine, il a rappelé le verset: «إِنَّ فِرْعَوْنَ عَلَا فِی الْأَرْضِ وَجَعَلَ أَهْلَهَا شِیَعًا یَسْتَضْعِفُ طَائِفَةً مِّنْهُمْ یُذَبِّحُ أَبْنَاءهُمْ وَیَسْتَحْیِی نِسَاءهُمْ إِنَّهُ كَانَ مِنَ الْمُفْسِدِينَ» qui montre que les sionistes sont les pharaons d’aujourd’hui, et leur ressemblent tout à fait.
Ghachghavi, au sujet du soutien aux opprimés, a déclaré que ce principe allait de paire avec notre monothéisme et notre attente du sauveur, et que nous estimions comme le dit le saint Coran, que tous les musulmans sont des frères, ainsi que les disciples des autres Prophètes comme le dit le verset: «لاَ نُفَرِّقُ بَیْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ»
Le plus important est que nous nous appuyions sur nos points communs et que nous oubliions nos divergences: «وَاعْتَصِمُواْ بِحَبْلِ اللّهِ جَمِيعًا وَلاَ تَفَرَّقُواْ»; Cela doit être un critère dans les relations internationales.
«Ces points communs sont l’islam, le saint Coran, le Prophète(SAWA), la direction des prières et la Kaaba. Les divergences doivent être mises de côté, ce n’est que de cette façon que nous pourrons réaliser l’union. L’Imam Khomeiny a dit: «Tous ensemble non tous avec moi, le diable c’est le «moi» et Dieu c’est être ensemble. Si nous oublions notre égoïsme et si nous travaillons pour la satisfaction de Dieu, nous serons victorieux. L’islam est venu pour l’union et la fraternité, pas pour les conflits et les divergences», a-t-il souligné.
L’article 11 de la Constitution insiste sur le fait que tous les musulmans constituent une communauté unique et que le gouvernement doit fonder sa politique sur l’union des pays islamiques, pour une meilleure collaboration politique, économique et culturelle dans le monde de l’islam.
L’article 3, alinéa 16, de la Constitution au sujet de l’union islamique, et le testament de l’Imam Khomeiny constituent le Manifeste de la République islamique en politique étrangère.
Dans la Constitution et la politique de certains pays musulmans, ces points de politique étrangère sont très peu visibles, malgré l’existence de l’Organisation de la Conférence islamique(OCI) et des mécanismes internationaux entre les pays islamiques, qui ont pour objectif l’union des pays islamiques et la résolution des problèmes du monde de l’islam. Les actions entreprises ne sont pas du tout satisfaisantes. Nous avons comme atout, la très riche culture chiite et la wilayat qui manquent à beaucoup de pays en apparence islamiques qui s’y opposent quelquefois, en oubliant le principe coranique «أَشِدَّاء عَلَى الْكُفَّارِ رُحَمَاء بَیْنَهُمْ»
Nous voyons donc que cette République islamique qui a vu le jour à la fin du XXème siècle et à l’apogée de la pensée matérialiste, est l’œuvre d’un Faghih, l’Imam Khomeiny, et dans ses principes de politiques étrangères et ses relations avec les autres pays, s’appuie sur les enseignements coraniques et l’enseignement des Ahl-ul-Bayt(AS), et cherche à renouveler cet enseignement en fonction des critères internationaux, dans une harmonie totale entre la politique et l’islam.
Il est possible, tenant compte des manques et des pressions des forces de l’Arrogance, qu’elle n’ait pas pu réaliser totalement ces objectifs divins, mais elle en a jeté les bases et a fait de leur réalisation, son objectif final.
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