Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), il a déclaré : « La discussion sur la rédaction des paragraphes ou sur la structure du Coran n'est pas une chose nouvelle. De nombreux érudits coraniques, musulmans et non musulmans, considèrent le Coran comme un texte non structuré, en particulier les orientalistes tels que Theodore Noldeke, linguiste et traducteur allemand, qui considère la diversité des sujets et des thèmes, les changements fréquents de pronoms, les changements de locuteur et d'interlocuteur dans des versets consécutifs, comme étant les défauts du Coran, alors que le résultat de mes recherches montre que ces contenus sont les moyens de structurer et de déterminer la structure des sourates.
Lorsque nous voulons examiner le texte écrit, la structure du texte peut être reconnue d'un point de vue physique et externe, mais ce n’est pas le cas pour les versets du Coran.
Comment le lecteur peut-il reconnaître le début et la fin d’un paragraphe ?
Ici, quelques indices verbaux lui viennent en aide. Autrement dit, au lieu de signes formels de paragraphes, nous avons des signes verbaux.
Une sourate peut comprendre plusieurs paragraphes ou plusieurs chapitres, et elle peut comprendre un seul paragraphe. Certains commentateurs, notamment à partir du 14ème siècle, croient à la structure des sourates du Coran et ont écrit des commentaires sur cette base. Le commentaire « Al-Mizan » en est un exemple. L’Allamah Tabatabai, dans ce commentaire, détermine d’abord le but de la sourate puis il « contextualise » la sourate et interprète les parties de chaque contexte, en fonction du but principal de la sourate. Amin Ahsan Islahi qui a beaucoup travaillé sur la structure des sourates, et est un des défenseurs de la structure des sourates coraniques, a utilisé la même méthode. Il a appelé les parties de la sourate « chapitres » (au lieu de contextes), et sa méthode d'interprétation de la sourate va de l’ensemble aux détails.
Nous avons une série de signes qui sont généraux et certains spécifiques. Les signes spécifiques sont que partout où Dieu, Tout-Puissant, parle ou s'adresse à quelqu'un, cela marque le début du paragraphe. Nous nous retrouvons dans la même situation partout où commence un nouveau récit ou une nouvelle histoire. Cela signifie un nouveau paragraphe avec le sujet de l'histoire. Ces signes sont des verbes d'appel, des impératifs, des questionnements ou des nouvelle au début du verset, avec des mots comme «قُل», des verbes comme ارسلناک» انا» یستعجلونک» « «انا فتحنا et dans les récits, des mots comme « واذکر » «واتل » «هل اتیک حدیث »
Autrement dit, en spécifiant le style du verset (discours, dialogue, récit ou parabole), nous voyons si ce verset est une continuation du verset précédent ou non. Sinon, un nouveau paragraphe commence.
Il existe de nombreuses méthodes d’analyse structurelle, mais elles ne sont pas systématiques. Les règles que j'ai suggérées peuvent être appliquées à la plupart des sourates. C’est pour cette raison que nous l’avons appelée « Méthode d’analyse structurale des sourates du Coran ».
Par exemple, la sourate « Hujurat » commence par l’adresse de Dieu aux croyants. Le deuxième verset est la suite du premier verset et le troisième verset n’a pas d’interlocuteur. Mais dans le quatrième verset, nous avons un nouvel interlocuteur, qui marque le début d’un nouveau paragraphe, donc les trois premiers versets forment un seul paragraphe. Le verset 4 est une adresse au Prophète (as), nous sommes donc confrontés à un changement d'interlocuteur et à un changement, après un verset sans locuteur, qui marque le début d'une nouvelle partie. Le verset 5 (en raison de la présence de la conjonction de coordination) est la suite du verset précédent et donc la suite du paragraphe. Le verset 6 est un appel aux croyants et marque le début d'un nouveau paragraphe, donc le paragraphe 2 se termine par ces 2 versets. Les versets 6 et 7 sont un appel aux croyants et constituent donc un nouveau paragraphe. Selon les règles de cette théorie, le verset 7 du discours devrait être le début d'une nouvelle section, mais la présence de la préposition de coordination au début du verset, montre qu’il est conforme au verset précédent et ne marque pas une nouvelle partie. Le verset 8 n'a pas de nouvel interlocuteur et s’inscrit dans la suite du paragraphe.
Le reste de la sourate est découpé en paragraphes selon les mêmes règles auxquelles les lecteurs peuvent se référer à l'article « Le rôle des signes verbaux dans la division thématique des sourates du Coran, étude de la sourate al-Hujurat.
Des articles supplémentaires ont également été publiés concernant la structure des sourates, notamment l’article « Étude des preuves verbales dans la division thématique de la sourate Ma'edah » et « Nouvelle étape dans la structure de la sourate Fath ». Les chers lecteurs, pour une étude détaillée de cette théorie, peuvent se référer au livre « Méthode structurelle des sourates du Coran, à partir des signes verbaux et des principes d'écriture de paragraphes ». J'estime nécessaire d'exprimer ma gratitude aux honorables professeurs qui m'ont guidé dans ce domaine, en particulier le Dr Mohammad Reza Aram ».