Selon echoroukonline, depuis début juin 2025, plusieurs personnalités et structures musulmanes, comme les éditions Sarrazins, Tawhid, Nawa, ou encore l’Institut européen des sciences humaines (IESH), ont vu leurs avoirs gelés sans qu’aucune décision judiciaire ne soit rendue à leur encontre.
Dernier cas en date : Issa Meyer, fondateur des éditions Ribât, accusé sans procès d’être lié à une mouvance “séparatiste”, a été frappé par un arrêté du ministère de l’Intérieur ordonnant le blocage de ses comptes. Résultat : impossibilité de subvenir à ses besoins essentiels ou de se défendre légalement.
Ces sanctions reposent sur l’article L.562-2 du Code monétaire et financier, prévu à l’origine pour lutter contre le terrorisme, mais aujourd’hui appliqué de manière élargie, parfois sur simple soupçon ou déclaration publique.
Des avocats, comme Rafik Chekkat, dénoncent une criminalisation de l’expression, notamment de l’usage du mot “islamophobie”. Pour de nombreux observateurs, ces pratiques marquent une atteinte grave aux libertés fondamentales et participent à une mise à l’écart silencieuse des voix musulmanes dans l’espace public français.