Le mufti a affirmé dans un communiqué rendu public lundi 09 mars par Dar Ifta, que l’essentiel est aujourd’hui pour le peuple tunisien de vaincre le terrorisme, d’amorcer le développement, et de lutter contre le chômage. Autrement, ce sera une manière de détourner les volontés et d’occuper les esprits par ce qui est inutile, a-t-il dit.
Le propre de la pensée scientifique chez les musulmans est qu’elle s’ouvre à l’opinion et son contraire, a fait valoir le Mufti. Le désaccord a atteint son apogée à des étapes de l’histoire, jusqu’à toucher la question de l’entité divine transcendante, sans que les oulémas ne refusent d’écouter leurs contradicteurs, a-t-il souligné en substance.
Le mufti a appelé "à respecter l’opinion quelle qu’elle soit, et à ne pas prendre le takfir (accusation d’apostasie) comme prétexte pour museler les gens, les menacer ou les agresser".
"L’institution d’al-Ifta n’est pas là et n’a pas le droit d’empêcher ses contradicteurs de s’exprimer", a-t-il affirmé.
Les propos du penseur Mohamed Tabli dans plusieurs de ses sorties médiatiques, selon lesquels "l’alcool n’est pas proscrit en Islam" ont provoqué une vive polémique dans les médias, les réseaux sociaux, et au sein de l’opinion publique.
gnet