Lors de la cérémonie d'ouverture de cette réunion, Betull Beylgin, directrice du Centre d'études des arts islamiques de l'Université Fatih Sultan Mehmet, a parlé de la position précieuse des manuscrits coraniques dans l'histoire de l'art islamique, des techniques utilisées dans l'enluminure et la calligraphie, et de l'influence des dirigeants sur les méthodes de décoration de ces Corans.
Hassan Didban, attaché culturel de notre pays à Istanbul, a évoqué la place du Coran dans la civilisation islamique et l'importance de l'art de la décoration du Coran à travers l'histoire.
Soulignant que le Coran est le plus grand héritage divin et la source de spiritualité dans le monde islamique, il a déclaré : « Les copies décorées et enluminées du Coran ne sont pas seulement une manifestation visuelle de cette parole de la révélation, mais aussi un reflet du respect et de la révérence que les musulmans ont pour le Coran. Tout au long de l'histoire, l'enluminure et la calligraphie du Coran ont été plus qu'un art, et ont servi de moyen de transmettre la spiritualité, l'esthétique et la gloire spirituelle de l'Islam.
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Morteza Kariminia, membre de l'Académie iranienne des sciences et spécialiste des manuscrits coraniques, a présenté un article sur l'écriture organisée et régulière du Coran en Iran, du cinquième au dixième siècle de l'Hégire, et son influence sur l'écriture du Coran de l'époque ottomane à nos jours, et a déclaré : « L’une des caractéristiques les plus importantes de ce système est l’écriture systématique et cohérente des versets du Coran dans chaque partie et sur chaque page. L'un des Corans les plus célèbres, écrits au XXe siècle, a été rédigé de cette manière par Hamid Aytaç, un célèbre calligraphe turc. Les pages de ce Coran contiennent 15 lignes, et la fin de chaque page se termine par la fin d'un verset. De plus, chacune des trente parties du Coran a été soigneusement conçue et écrite sur 20 pages ou 10 feuilles. Le Coran du calligraphe syrien Uthman Taha, qui a été distribué dans divers pays islamiques, au cours des dernières décennies, par le ministère saoudien du Hajj, suit également le même modèle ».
Fatih Öz Kafa, professeur à l'Université de Marmara, a présenté un article sur les « Caractéristiques calligraphiques du Mushaf de Shah Mahmud Neyshaburi » et a déclaré : « Le Mushaf de Shah Mahmud Neyshaburi en écriture Nastaliq, est conservé dans la bibliothèque du musée du palais de Topkapi à Istanbul. Ce Coran est en écriture Nastaliq et compte 361 pages. Il a été enluminé par les enlumineurs de l'atelier de Hassan al-Baghdadi et a été offert au sultan ottoman Murad III par Shah Mohammad Bahadur Khan (Shah Mohammad Khodabandeh Safavi) ».
Mme Nihal Araji, professeure à l'Université Sultan Mohammad Fateh, a présenté un exposé intitulé « Enquête sur les caractéristiques de l'enluminure du Coran de Shah Mahmud Neyshaburi » et a déclaré : « Ce manuscrit, écrit avec la même grâce et la même élégance du début à la fin, est un chef-d'œuvre d'art islamique et d'enluminure ».
Shahnaz Beecher, professeure à l'Université de Marmara, faisant référence au soutien important des Timourides aux arts islamiques, a présenté des exemples de manuscrits timourides et a expliqué comment la calligraphie a évolué au cours des périodes ultérieures, en particulier aux époques safavide et ottomane.
La dernière intervenante de la réunion, Malake Kazaz, a examiné dans son discours, les décorations des couvertures des Corans du Cheikh Hamdullah et a expliqué comment ses innovations dans la conception des couvertures, sont devenues un modèle pour les calligraphes et les artistes ottomans.
Les participants ont échangé leurs points de vue sur le rôle des pouvoirs politiques dans la formation de différents styles d’enluminure coranique et l’avenir de l’art de l’enluminure dans le monde contemporain.
Le large accueil réservé à ce programme, a montré que l’art de l’enluminure du Coran continue d’occuper une place importante dans les études islamiques et artistiques, à l’époque contemporaine.