Les défis de l’intelligence artificielle dans le traitement des versets du Coran

3:08 - March 19, 2025
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IQNA-L’intelligence artificielle (IA) s’est imposée comme un outil incontournable dans de nombreux domaines, y compris l’étude et l’analyse des textes religieux. Cependant, son application dans le traitement des versets du Coran soulève des préoccupations majeures, notamment en raison des erreurs constatées dans la restitution et l’interprétation du texte sacré.

Récemment, plusieurs utilisateurs de réseaux sociaux ont signalé des erreurs commises par des systèmes d’IA lorsqu’ils tentaient de citer des versets du Coran. Un exemple marquant concerne la sourate Al-Falaq, où l’IA a généré une réponse contenant des termes qui ne figurent pas dans le texte original. Après correction manuelle par les utilisateurs, l’IA a rectifié son erreur en fournissant la bonne version du verset.

Ces incidents ont soulevé des inquiétudes parmi les érudits et les religieux. Plusieurs d’entre eux mettent en garde contre l’utilisation des technologies d’IA dans le domaine religieux, surtout si elles ne sont pas supervisées par des experts en sciences islamiques. Selon eux, les erreurs dans la citation des versets peuvent semer la confusion chez les croyants et, dans certains cas, altérer la compréhension du message coranique.

Le chercheur égyptien Mohamed Asgar, dans un article publié par le journal Sada El-Balad, souligne que l’IA repose sur des bases de données et des algorithmes qui, bien qu’efficaces pour le traitement du langage naturel, ne possèdent pas de compréhension spirituelle ni de capacité à interpréter les textes religieux avec justesse. Plusieurs raisons expliquent les erreurs rencontrées :

1. Récupération automatique des informations

Les modèles d’IA sont entraînés sur d’énormes volumes de textes et peuvent parfois mélanger des versets similaires ou se tromper en générant une réponse approximative plutôt qu’une citation exacte.

2. Traductions et interprétations inexactes
Lorsque l’IA reformule ou traduit des versets, il peut y avoir des nuances perdues ou des erreurs dans le choix des mots, ce qui peut modifier le sens du texte sacré.

3. Limites des modèles d’apprentissage
Contrairement aux érudits, l’IA ne possède pas de compréhension spirituelle. Elle repose sur des modèles mathématiques et des analyses statistiques qui, bien qu’avancés, ne peuvent égaler l’interprétation humaine basée sur des siècles de tradition islamique.

4. Qualité des bases de données
Si les bases de données utilisées pour entraîner l’IA sont incomplètes ou contiennent des erreurs, celles-ci se répercutent directement sur les réponses générées. Certaines plateformes peuvent s’appuyer sur des sources non vérifiées, amplifiant ainsi le risque d’imprécision.

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