Selon dna.fr, cette initiative s’inscrit dans la tradition locale où, chaque année avant le 14 juillet, une prière solennelle est récitée dans les synagogues, la cathédrale de Strasbourg et certaines églises protestantes, héritage du Concordat de 1801 encore en vigueur dans la région.
L’islam, absent de ce cadre juridique au temps de Napoléon, n’avait jusqu’alors pas participé à ce rituel républicain. La prière de vendredi, en présence du préfet, de la maire et de représentants des cultes, marque donc une première.
« Cette prière affirme que l’islam vécu ici est pleinement inscrit dans les principes de la République », souligne un communiqué de la Grande Mosquée. Elle y voit une réponse aux tensions et aux tentatives de division, rappelant que la laïcité est un cadre favorable à une pratique religieuse sereine et respectueuse.
Le président de la mosquée, Saïd Aalla, indique que cette initiative, mûrie depuis plusieurs années, bénéficie du soutien des autres cultes et des autorités. Elle prolonge un geste similaire initié à Paris en 2015 après les attentats.