Pourquoi le décret de Dieu n'est-il pas tombé dans le désert d'Arafat au lieu de Ghadir khum ?
« Aujourd'hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : Ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous »
Ibn Taymiyyah par contre, déclare de manière étrange, que ce verset a été révélé le 9ème jour de Dhul-Hidjah à Arafat, avant le Hadj d'adieu, et que si le Messager de Dieu (as) l'avait voulu, il aurait pu l’annoncer à La Mecque et non dans la plaine de Ghadir Khum.
Les déclarations d'Ibn Taymiyyah qui affirme que quiconque estime que ce verset a été révélé à Khadir Khum est un menteur, sont très étranges, car ce hadith est mentionné par Abu Hurairah, sans aucun problème dans la chaîne de transmission, et est reconnu comme authentique selon les principes sunnites.
Abu Huraira dit : « Celui qui jeûne le 18ème jour du mois de Dhul Hadje, le jour de Ghadir Khum, recevra la récompense de soixante mois de jeûne. Le jour de Ghadir est le jour où le Prophète (que la paix soit sur lui) a pris la main d'Ali et a dit : « Celui dont je suis le maître, Ali est son maître ». Umar bin Khattab a félicité Ali à deux reprises et a dit : « Ô fils d'Abi Talib, tu es devenu mon maître et le maître de tous les musulmans », et à ce moment, le verset en question a été révélé.
Mais pourquoi le Prophète (as) n’a-t-il pas fait cette déclaration ailleurs ?
Le Messager de Dieu (paix et bénédiction d'Allah sur lui) est entièrement soumis à la révélation, et puisque le verset a été révélé à Ghadir, il était responsable de l’annoncer à cet endroit.
L'annonce publique à Médine, sur le caractère éducatif du pèlerinage, avant le départ de la caravane à Médine, montre que Dieu et Son Messager ne voulaient pas que quoi que ce soit détourne l'attention des gens de l'enseignement des rituels et des pratiques du Hadj.
Il était également possible qu'à La Mecque, les musulmans Qurayshites créent des problèmes, mais ce n’était pas le cas des populations musulmanes du Yémen et de Taif, et tous (entre 90 à 124000) ont prêté allégeance à Amir al-Mu'minin (que la paix soit) et l'ont félicité.
De plus, ce verset fait référence à un grand jour. Il n'y a aucun lien rationnel entre « le désespoir des infidèles face à la victoire de la religion » et « l'enseignement des règles du Hadj aux musulmans ».
Le désespoir des infidèles était le résultat d’un évènement exceptionnel dans l’Islam, qui a fait que les infidèles désespèrent de vaincre la religion.
