Doaa Elghobashy : Il faut respecter les différentes cultures et religions

9:05 - August 03, 2024
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IQNA-C'est une interdiction qu'elle ne comprend pas et elle n'a pas manqué de le faire savoir. Alors qu'elle peut disputer ses matchs en portant son hijab, la beach volleyeuse égyptienne Doaa Elghobashy a évoqué la différence de traitement avec les athlètes françaises qui, elles, ne peuvent pas prendre part aux Jeux dans cette tenue. 

"Je veux jouer avec mon hijab, elle veut être en bikini - tout est ok, que l'on veuille être nue ou porter un hijab. Il faut simplement respecter les différentes cultures et religions", a-t-elle déclaré auprès du journal suédois Expressen jeudi.

La joueuse égyptienne et sa coéquipière Marwa Abdelhady participent au tournoi olympique en leggings, avec des manches longues et un foulard hijab. Elles se sont inclinées jeudi contre les Espagnoles Liliana Fernández Steiner et Paula Soria Gutiérrez, toutes deux en bikini.

"Je ne vous dis pas de porter un hijab et vous n'avez pas à me dire de porter un bikini. Personne n'a le droit de m'imposer comment m'habiller. C'est un pays libre, chacun devrait pouvoir faire ce qu'il veut", a continué Elghobashy, en référence à l'interdiction imposée par la France à ses athlètes.

En effet, en vertu du principe de laïcité, le pays-hôte a interdit à ses athlètes - et seulement aux siennes,- de porter le hijab et le voile aux Jeux olympiques de Paris. Une mesure qui concerne notamment le football, le basket, le volley et la boxe et qui a largement été critiquée.

Pas de règlement international
Amnesty International s'en était notamment indigné et avait même écrit au CIO pour lui demander d'intervenir. "Les interdictions imposées par les autorités sportives françaises sont discriminatoires et empêchent les athlètes musulmanes qui choisissent de porter le hijab de faire valoir leur droit humain de faire du sport sans quelconque discrimination. Elles vont également à l'encontre des exigences en matière de droits de l'homme pour les pays hôtes et du cadre stratégique du CIO en matière de droits de l'homme, tout en étant contraires aux principes fondamentaux de l'Olympisme", faisait valoir l'ONG.

La semaine dernière, la sprinteuse française Sounkamba Sylla avait d'abord été interdite de participer à la cérémonie d'ouverture à cause de son voile avant qu'un compromis lui permettant de couvrir ses cheveux avec une casquette ne soit trouvé à la dernière minute.

Si les beach volleyeuses évoluent la plupart du temps en bikini depuis que la discipline a été ajoutée aux sports olympiques en 1996 à Atlanta, la fédération internationale de beach volley a assoupli sa politique en matière de tenues en marge des Jeux de Londres en 2012, autorisant les femmes à évoluer en shorts et manches longues.

RMC sports

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