Ali Bigdali, expert des questions internationales et professeur à l'Université Shahid Beheshti, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), à propos de la décision de la Cour pénale internationale de La Haye concernant l'arrestation de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, et de Yoav Galant, l'ancien ministre de la Guerre de ce régime, pour crimes de guerre, a déclaré : « Il ne s'agit pas d'une sentence symbolique et la position de Joseph Burrell, chef de la politique étrangère de l'Union européenne à ce sujet est remarquable.
Le verdict rendu par la Cour pénale internationale n'est ni contraignant ni exécutoire, ce qui signifie que certains pays peuvent dire qu’ils ne l'acceptent pas sans avoir de problème.
En d’autres termes, les pays ne sont pas obligés d’appliquer la sentence prononcée par la Cour pénale internationale. Un exemple est la condamnation de Poutine pour génocide par le même tribunal, alors que Poutine voyage dans de nombreux pays. Lorsque le pays de destination est en accord avec le pays d'origine et est prêt à assurer la sécurité du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu pourra faire ce voyage et rien ne se passera, et il le fera certainement. Netanyahu n'aime pas beaucoup voyager à l'étranger, mais voyager aux Etats-Unis est une question à part.
Bien entendu, les 28 pays européens n'ont pas accepté l'ordonnance du tribunal, mais le président français a déclaré qu’il s’y conformera. Il s’agit d’un décret qui n’est pas suivi d’une sanction, cela dépend si le pays hôte souhaite ou autorise l’invité à venir.
Ce verdict est comme les résolutions du Conseil de sécurité mais a été lourd pour Netanyahu et Gallant, en termes de crédibilité et de réputation, et a causé à leur dignité, des dommages auxquels ils ne s’attendaient pas. C’est pour cette raison que le Congrès américain et la Maison Blanche ont réagi très fortement.
Par conséquent, en termes de crédibilité internationale, la publication de ce verdict a coûté des pertes à Netanyahu et à Gallant, tout comme elle en a coûté à Poutine qui effectue pourtant des voyages diplomatiques dans de nombreux pays, et pourrait même venir en Iran dans l'avenir.
L'expulsion d'Israël des Nations Unies nécessite elle, un vote à l'Assemblée générale, et un membre ne peut pas être expulsé de cette organisation simplement sur proposition de quelques pays, à moins que quelque chose de spécial ne se produise. Les États membres des Nations Unies peuvent présenter le verdict rendu par la Cour pénale internationale concernant l'arrestation de ces deux criminels à l'Assemblée générale des Nations Unies, et si le résultat du vote est de 50+ 1, expulser Israël des Nations Unies ».