Lors d'une réunion nationale organisée en 2024, des universitaires, des représentants de la société civile et des dirigeants d'organisations islamiques ont échangé sur des moyens concrets pour lutter contre cette forme croissante de discrimination religieuse.
L'événement met en lumière l'urgence de prendre des mesures décisives face à des chiffres alarmants : près de 40 % des crimes haineux religieux enregistrés dans le pays en 2024 visaient des musulmans.
Zara Mohammed, secrétaire générale du Conseil musulman, a souligné la nécessité d'aller au-delà des discours pour adopter des actions concrètes face à des défis sans précédent.
Selon elle, cette mobilisation unie reflète une détermination inédite des communautés musulmanes à faire face aux violences et discriminations. Les participants ont exhorté le gouvernement à reconnaître la définition de l'islamophobie proposée par les organisations musulmanes et à mettre en place des mécanismes de contrôle indépendants pour renforcer la confiance des citoyens musulmans.
Ce plaidoyer coïncide avec l’engagement du Premier ministre Keir Starmer, qui a fait de la lutte contre l'islamophobie une priorité parlementaire.
En parallèle, des associations comme Tell Mama, qui surveillent les actes islamophobes, ont rapporté une hausse historique des incidents anti-musulmans, exacerbée par les récents conflits internationaux.
Ces violences incluent des insultes (63 % des cas) et des menaces directes (27 %). Les attaques, parfois perpétrées par des groupes d'extrême droite, ont provoqué des troubles dans plusieurs villes britanniques, incitant les organisations musulmanes à renforcer leurs efforts pour promouvoir la cohésion sociale et contrer ce climat hostile.
Cette mobilisation témoigne de l'importance d'une solidarité nationale face à un phénomène qui menace les valeurs fondamentales du Royaume-Uni.