France : une nouvelle mosquée près d'Orléans

14:40 - May 17, 2025
Code de l'info: 3492267
IQNA-La mosquée de Saran, située dans la zone de la Pétrée, a été inaugurée vendredi 16 mai. En présence, notamment, de représentants des religions catholique et juive.

En ce jour d'inauguration et malgré un contexte de fortes tensions après l'épisode des autocollants anti-musulmans, deux mots couraient sur toutes les lèvres, répétés à l'envi par tous les visiteurs de la nouvelle mosquée de Saran : paix et fraternité.

"C'est un moment très important pour notre communauté, et aussi pour toute la société, à laquelle nous appartenons. Cette mosquée est bien plus qu'un lieu de prière, a affirmé Aziz Tazi, le président de la mosquée de Saran. C'est un lieu de paix, de fraternité, de solidarité. C'est un espace où l'on se retrouve, où l'on se soutient, où l'on apprend à se connaître. Elle est ouverte à toutes et à tous, sans distinction. Elle encourage le dialogue entre les cultures, entre générations, entre religions."

Des représentants juifs et catholiques 

Pour joindre le geste aux mots, Aziz Tazi avait invité des représentants de la religion catholique, de la religion juive, de la Ville de Saran et de l'État. Étaient ainsi présents, outre les nombreux membres de la communauté musulmane, André Druon, le président de la communauté israélite d'Orléans, Gérard Godineau, le délégué au dialogue interreligieux du diocèse, Emmanuel Duplessy, le député de la circonscription, Mathieu Gallois, le maire de Saran, Mariam Pontoni, sous-préfète, ainsi que les vice-consuls du Maroc et du Mali.

Et respectant les règles de la mosquée, tous ont accepté de se déchausser ou de porter des surchaussures pour découvrir – et apprécier – ce nouveau lieu de culte, qui a ouvert ses portes pour la première fois le 28 février dernier, à la veille du ramadan.

"Surmonter ce qui peut nous diviser"

"J'ai été particulièrement touché par cette invitation. Surpris aussi, a avoué André Druon au micro. C'est la preuve que nous pouvons, que nous devons vivre ensemble. Et qu'il faut surmonter, être au-dessus de tout ce qui peut nous diviser à l'extérieur. Comme vous le savez, notre rabbin a été agressé il y a quelques mois. Mais aujourd'hui, je suis là. Parce qu'il faut aller au-delà, ne pas faire d'amalgame, et il faut le prouver. Cette preuve, c'est ma présence."

Gérard Godineau a quant à lui rappelé que "notre volonté de dialogue dure depuis 1997 pour approfondir notre connaissance mutuelle. Et je crois que c'est ceci qui est important. Il faut que nous soyons, non pas des individus dans l'indifférence, mais il faut que nous allions les uns vers les autres. Nous sommes citoyens, nous sommes croyants, et nous avons le sens de la vie en commun. Nous sommes frères."

La République du Centre

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