Le Hajj : un chemin de purification intérieure et d’apprentissage des nobles vertus
Embellir son intériorité et accéder aux vertus morales font partie des grands fruits du Hajj. Les pèlerins de la Maison de Dieu, au cours de ce voyage, ornent leur âme en pratiquant la patience, le pardon, la bienveillance, la politesse, la sincérité, la générosité et l’humilité. Ils cultivent en eux des traits tels que l’altruisme, la charité, l’ascétisme et la liberté intérieure.
Ce parcours éducatif se développe dans l’ambiance sacrée des lieux saints et à travers la proximité avec les croyants, comme l’indique le verset :
« لِيَشْهَدُوا مَنَافِعَ لَهُمْ »
pour participer aux avantages qui leur ont été accordés (Al Hajj-28).
Cela inclut l’attirance des cœurs vers Dieu et les vastes effets éducatifs du Hajj.
Avec ses règles et interdictions particulières, le Hajj offre un terrain propice à l’épuration des facultés humaines :
« لا رَفَثَ » (pas de rapports sexuels ou propos obscènes) purifie la force du désir,
« لا فُسُوقَ » (pas de péchés ni transgressions) modère la colère et la force impulsive,
« لا جِدَالَ » (pas de disputes) éduque la pensée et la parole.
(Sourate Al-Baqara, 2:197)
La douceur, l’évitement des paroles grossières, la retenue dans la parole, la maîtrise de la colère, un langage respectueux et la patience face aux blessures d’autrui sont les signes d’un pèlerin éveillé. Une des sagesses majeures du Hajj réside sans doute dans l’exercice constant de la bonne conduite et de la douceur, notamment parmi les membres d’une même caravane, appelés à la solidarité et à la patience face aux épreuves du chemin.
Selon l’Imam al-Ridha (as), le but essentiel du Hajj est d’entrer dans la présence divine et de se purifier des péchés et des désirs. Abandonner dureté, avarice, insouciance, désespoir et impuretés spirituelles figure parmi les sagesses du Hajj, comparable à une renaissance pour l’homme. Feu le savant Malekî Tabrîzî qualifiait le Hajj de remède divin pour les maladies du cœur : dépenser dans la voie du Hajj soigne l’avarice, tandis que l’humilité dans le tawaf et la prière guérit l’arrogance.
