Pour eux, cette foi est devenue bien plus qu’une religion : une boussole, un réconfort, un équilibre, une vérité intérieure.
Voici leurs histoires. Leurs cheminements. Et, parfois, les versets du Coran qui ont éclairé leur route.
🥊 Muhammad Ali (Cassius Clay) – États-Unis, boxe
Né en 1942 – Décédé en 2016
Triple champion du monde poids lourds, légende absolue de la boxe. Converti à l’islam en 1964 après sa victoire contre Sonny Liston, influencé par Malcolm X. Il abandonne son « nom d’esclave » pour devenir Muhammad Ali, symbole d’émancipation et de foi.
Mais ce n’est pas une décision de mode ou d’émotion : c’est un acte de conscience. Dans une Amérique raciste, Ali refuse d’être appelé par un nom hérité de l’esclavage. Il choisit Muhammad Ali, et avec lui, une foi qui libère l’âme autant que l’identité.
Il dira : « L’islam m’a donné la paix intérieure. »
Ali défie le gouvernement américain en refusant de combattre au Vietnam, au nom de la justice et de la foi. Il perd ses titres, sa liberté, sa carrière… mais garde son honneur. Il démontre que la grandeur ne vient pas de la force physique, mais du courage moral.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ لِلَّهِ شُهَدَاءَ بِالْقِسْطِ
« Ô vous qui croyez ! Soyez fermes en équité, en témoignant pour Allah. »
(Sourate Al-Ma’ida, 5:8)
Plus tard, il découvre l’universalité de l’islam à La Mecque : « J’ai vu des hommes de toutes couleurs, priant le même Dieu. J’ai pleuré. »
Jusqu’à la fin de sa vie, malgré la maladie, il reste fidèle à Allah. Sa foi devient un phare, une prière en mouvement, un exemple de constance et de sincérité.
Muhammad Ali a gagné bien plus qu’un combat de boxe : il a remporté le combat de l’âme.
Et il nous laisse cette question, à chacun : Qu’avons-nous fait de notre cœur, et de notre vérité ?
🏀 Kareem Abdul-Jabbar (Lewis Alcindor) – États-Unis, basket
Né en 1947
Six fois champion NBA, meilleur marqueur historique pendant plus de 30 ans. Converti en 1971, il adopte l’islam pour construire une identité libre et fondée sur la justice.
Dans les années 60, Lewis Alcindor est déjà une star montante du basketball universitaire. Mais en tant qu’homme noir dans l’Amérique ségrégationniste, il cherche une vérité plus profonde que la simple réussite sportive. Il explore la philosophie, l’histoire, les spiritualités africaines, le christianisme… mais c’est dans l’islam qu’il trouve enfin une structure spirituelle complète, fondée sur l’unicité de Dieu, la discipline morale et la quête de justice.
Il se convertit en 1971 et prend le nom Kareem Abdul-Jabbar, qui signifie « généreux serviteur du Tout-Puissant ».
Il dira plus tard : « L’islam m’a aidé à comprendre ma place dans le monde et à vivre en paix avec moi-même. »
Un verset qui a particulièrement résonné dans sa quête est celui-ci :
وَاعْبُدْ رَبَّكَ حَتَّى يَأْتِيَكَ الْيَقِينُ
Sourate Al-Hijr (15:99)
« Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude. »
Ce verset lui a donné une direction claire : vivre chaque jour dans l’adoration sincère, sans distractions ni vanités, avec patience et constance.
🥊 Mike Tyson – États-Unis, boxe
Né en 1966
Champion du monde poids lourds le plus jeune de l’histoire. Converti en prison dans les années 1990, il découvre dans l’islam une discipline intérieure, un cadre moral et une paix retrouvée.
Mike Tyson a connu la gloire fulgurante, la fortune, puis la déchéance. Derrière l’image du « monstre de puissance » se cachait un jeune homme blessé, instable, cherchant un sens à sa vie. En 1992, condamné à six ans de prison pour viol, il vit un bouleversement intérieur profond.
C’est dans la solitude de sa cellule qu’il découvre l’islam. La prière, la discipline et la méditation sur le sens de la vie deviennent son refuge et sa lumière. Il prend le nom Malik Abdul Aziz, qu’il ne revendiquera pas publiquement, mais qui marque une transformation intérieure décisive.
Il déclarera plus tard : « L’islam m’a appris l’humilité. Avant, je pensais être invincible. Aujourd’hui, je sais que Dieu est plus fort que n’importe quel homme. »
Un verset du Coran a marqué sa renaissance :
فَإِنَّ مَعَ الْعُسْرِ يُسْرًا إِنَّ مَعَ الْعُسْرِ يُسْرًا
Sourate Al-Inshirah (94:6-7)
« En vérité, avec la difficulté est [aussi] une facilité. Oui, avec la difficulté est [aussi] une facilité. »
Ce verset l’a aidé à croire qu’aucune souffrance n’est inutile, que derrière chaque épreuve se cache une miséricorde divine, et que le vrai combat est celui que l’on mène contre soi-même.
🏀 Mahmoud Abdul-Rauf (Chris Jackson) – États-Unis, basket
Né en 1969
Star de la NBA dans les années 1990, il a dénoncé l’hypocrisie et les injustices. Converti en 1991, il incarne une foi engagée et courageuse.
Chris Jackson, brillant basketteur, souffrait du syndrome de Tourette, un trouble neurologique qui aurait pu briser sa carrière. Mais il a transformé cette faiblesse en force, devenant un modèle de persévérance.
En quête de sens, il découvre l’islam à l’université. Il étudie, réfléchit, médite… et se convertit en 1991, adoptant le nom Mahmoud Abdul-Rauf.
Très tôt, il comprend que l’islam n’est pas seulement une foi intime : c’est une posture morale.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ لِلَّهِ شُهَدَاءَ بِالْقِسْطِ
Sourate Al-Ma’ida (5:8)
« Ô vous qui croyez ! Soyez fermes en équité, en témoignant pour Allah. »
Ce verset résonne profondément avec le combat de Mahmoud : rester fidèle à la justice, même si cela coûte une carrière. Pour lui, la foi est indissociable de l’intégrité, et la prière un acte de résistance.
⚽ Nicolas Anelka – France, football
Né en 1979
Joueur de l’équipe de France, passé par les plus grands clubs européens.
Converti à l’islam à l’âge de 16 ans, Nicolas Anelka prend le prénom Abdul-Salam Bilal. Contrairement à d’autres, il n’a jamais cherché à médiatiser sa foi. Il dira simplement : « L’islam est pour moi une source d’équilibre, de sérénité. »
Ce qui touche dans sa démarche, c’est le calme, la constance, la retenue. Anelka n’a jamais eu besoin de longues explications. C’est son changement de comportement, sa sérénité intérieure et sa fidélité à ses valeurs qui ont parlé pour lui.
Son choix de l’islam n’est pas né d’un drame ou d’un choc brutal, mais d’une recherche personnelle de paix et de sens dès l’adolescence. Dans un monde du football souvent superficiel, il a cherché la profondeur.
أَلَا بِذِكْرِ اللَّهِ تَطْمَئِنُّ الْقُلُوبُ
Sourate Ar-Ra’d (13:28)
« En vérité, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs trouvent la quiétude. »
Ce verset illustre parfaitement l’itinéraire d’Anelka. Pour lui, la foi n’est pas une armure contre l’adversité, mais une lumière intérieure qui adoucit le tumulte de la vie professionnelle et personnelle. Loin des projecteurs, il cultive sa spiritualité dans la discrétion.
⚽ Franck Ribéry – France, football
Né en 1983
Icône du Bayern Munich, il embrasse l’islam en 2002. Sa conversion est motivée par l’amour et la sincérité. Il choisit le prénom Bilal.
فَإِنَّ مَعَ الْعُسْرِ يُسْرًا
« À côté de la difficulté est certes une facilité. »
(Sourate Ash-Sharh, 94:6)
⚽ Paul Pogba – France, football
Né en 1993
Champion du monde 2018, il assume publiquement sa foi et affirme qu’il s’est converti par choix personnel. Il effectue régulièrement la Omra et partage des versets.
Dès son enfance, Ribéry vit un drame qui le marque à vie : un grave accident de voiture à l’âge de deux ans lui laisse une cicatrice visible sur le visage. Rejeté, moqué, il se forge un caractère de combattant. Cette douleur devient une force. Dans le football, il explose, mais dans sa vie intime, il cherche un sens profond.
C’est dans cette quête qu’il découvre l’islam, influencé par sa femme, Wahiba, d’origine algérienne, qu’il épouse en 2002. Il se convertit peu après, adoptant le prénom Bilal.
« L’islam m’a apaisé. Il m’a donné la force, le calme, la foi. »
Sa foi devient son ancrage, sa discipline, sa ligne de conduite dans un monde de tentations. Il prie régulièrement, jeûne durant le Ramadan même en pleine saison, et n’a jamais eu honte d’afficher sa spiritualité.
وَعَسَىٰ أَن تَكْرَهُوا شَيْئًا وَهُوَ خَيْرٌ لَّكُمْ
Sourate Al-Baqara (2:216)
« Il se peut que vous détestiez quelque chose alors que c’est un bien pour vous. »
Ce verset résonne avec toute son histoire : la douleur de l’accident, le rejet, les épreuves… qui l’ont finalement conduit vers une foi apaisante, une carrière exceptionnelle, et une force intérieure rare.
⚽ Éric Abidal – France, football
Né en 1979
Ancien joueur du FC Barcelone, deux fois vainqueur de la Ligue des Champions. Il se convertit vers 2007, influencé par sa femme. Sa foi l’a soutenu dans son combat contre le cancer.
En pleine gloire au FC Barcelone, Éric Abidal apprend en 2011 qu’il est atteint d’une tumeur au foie. Cette annonce bouleverse sa vie. Il subit une greffe l’année suivante. Face à la maladie, il se questionne profondément sur le sens de la vie, la souffrance, la mort.
C’est dans ce contexte qu’il découvre l’islam. Loin du bruit médiatique, c’est un cheminement intime, spirituel, profond. Sa conversion devient pour lui une seconde naissance, un retour à l’essentiel.
« Ce que j’ai vécu m’a fait comprendre que la vie est fragile. La foi m’a donné la paix intérieure. »
Discret sur sa religion, il refuse toute récupération. Mais ceux qui le côtoient savent combien la foi musulmane est devenue centrale dans sa vie : il jeûne, prie, et vit dans la gratitude.
فَإِنَّ مَعَ ٱلْعُسْرِ يُسْرًا إِنَّ مَعَ ٱلْعُسْرِ يُسْرًا
Sourate Ach-Charh (94:6–7)
« En vérité, avec la difficulté, il y a certes une facilité. »
Ce verset incarne sa résilience. Le combat contre la maladie n’a pas détruit Éric Abidal, il l’a transformé. Il est devenu un homme plus fort, plus sage, plus apaisé.
⚽ Danny Blum – Allemagne, football
Né en 1991
Joueur en Bundesliga, il se convertit en 2014 après une période de dépression liée à une blessure. Une visite dans une mosquée change sa vie.
En 2014, alors qu’il évolue en Bundesliga, Danny Blum traverse une profonde crise existentielle. Malgré la réussite sportive, il ressent un vide intérieur immense, glisse dans la dépression et envisage même le suicide.
C’est à ce moment qu’un ami musulman lui parle de l’islam. Il commence à lire le Coran, à poser des questions, à chercher un sens à sa douleur. Peu à peu, il découvre une paix nouvelle dans la prière, une discipline de vie, une connexion à Dieu qui l’apaise.
Il se convertit à l’islam en 2015.
« L’islam m’a sauvé. Il m’a montré comment être en paix avec moi-même, avec les autres, avec Dieu. »
Il affirme que sa foi est devenue « la chose la plus importante de sa vie » : il prie cinq fois par jour, lit le Coran régulièrement, et jeûne chaque Ramadan avec conviction.
ٱللَّهُ نُورُ ٱلسَّمَـٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ۚ
Sourate An-Nour (24:35)
« Allah est la lumière des cieux et de la terre. »
Ce verset, souvent cité par Danny Blum dans ses témoignages, exprime pour lui le basculement de l’obscurité à la lumière, de la confusion à la clarté spirituelle.
Le Coran comme point de départ d’un nouveau voyage
Chez ces champions, l’islam ne fut pas une mode, ni une simple étiquette, mais une décision profonde, issue d’un manque, d’un questionnement, d’un besoin de vérité. Ce qui relie tous ces parcours, c’est la rencontre avec le Coran, ce livre qui a fait vibrer leur cœur autant que les stades.
Dans un monde où la célébrité rend tout superficiel, ces sportifs ont cherché le sens. Et souvent, dans un simple verset, ils ont trouvé ce que ni l’argent ni la gloire ne leur donnaient : la paix.
أَفَلَا يَتَدَبَّرُونَ الْقُرْآنَ
« Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? »
(Sourate An-Nisa, 4:82)
Et nous ? Avons-nous déjà pris le temps de lire le Coran avec notre cœur autant qu’avec nos yeux ?
La force de l’islam réside dans un miracle permanent, visible, consultable à tout moment : le Coran lui-même. Depuis quatorze siècles, il résiste aux époques, s’accorde avec les avancées scientifiques et révèle à chaque génération de nouvelles vérités à méditer.
C’est cela, le miracle vivant de l’islam.
tunisienumerique