Al Baraka Bank lance une plateforme digitale
Dans le cadre de son engagement en faveur du développement économique régional, la banque Al Baraka d’Algérie, une banque privée qui opère selon les principes de la finance islamique depuis 1991, a organisé hier à Alger, en partenariat avec Al Baraka Turquie, un webinaire consacré au lancement d’une plateforme digitale de financement commercial.
Cette initiative vise à dynamiser les échanges entre l’Algérie et la Turquie, tout en soutenant les exportations nationales et l’attraction des investissements directs étrangers.
Dans sa prise de parole, Othmani Marabout Abdelmouneim, directeur général de la banque Al Baraka Algérie, a affirmé que «l’Algérie entame un processus de renouveau économique, marqué par une volonté affirmée des autorités publiques d’accroître la richesse nationale en s’appuyant sur un modèle économique diversifié et tourné vers l’exportation de biens et de services. L’objectif est d’atteindre un volume de 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures dans un délai de cinq ans».
Dans ce cadre, la stratégie «Algérie 2030» adoptée par le gouvernement fixe une orientation claire : renforcer la présence de la production nationale sur les marchés mondiaux en misant sur la qualité, l’innovation et la compétitivité de nos entreprises. Parallèlement, la transformation numérique de notre économie, notamment du secteur financier, constitue un levier essentiel d’efficience et de transparence pour accompagner ce projet ambitieux de développement économique.
«L’ouverture au marché international nécessite davantage d’implication des opérateurs économiques. Dans ce cadre, la Turquie occupe une place importante dans notre région et est devenue l’un des partenaires économiques majeurs de l’Algérie.
Ce partenariat a été récemment reconnu officiellement à travers la participation de la Turquie en tant qu’invité d’honneur à la dernière édition de la Foire internationale d’Alger, mettant en exergue la profondeur des relations économiques entre l’Algérie et la Turquie, des relations confirmées par les chiffres», dira-t-il.
En effet, en 2023, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a dépassé 6 milliards de dollars. Les exportations algériennes vers la Turquie, principalement constituées de produits énergétiques, pétrochimiques, d’acier et d’ammoniac, ont atteint 3,6 milliards de dollars américains.
Quant aux exportations turques vers l’Algérie, elles se composent essentiellement de véhicules, de semences et de machines électriques, pour une valeur supérieure à 2,5 milliards de dollars.
600 agences dans 13 pays
L’objectif commun est d’atteindre un volume d’échanges bilatéraux de 10 milliards de dollars d’ici fin 2025, ce qui reflète l’ambition partagée de renforcer durablement les relations commerciales.
Concernant l’investissement direct turc en Algérie, celui-ci a atteint en 2024 un niveau sans précédent, avec 6 milliards de dollars investis principalement dans les secteurs de l’acier, du textile, des travaux publics et de l’agriculture saharienne. Ainsi, l’Algérie est devenue le premier partenaire économique de la Turquie en Afrique depuis 2004.
Dans ce contexte, Al Baraka Bank Algérie, en tant que banque islamique, «s’engage à consolider sa position comme acteur financier clé pour soutenir cette transformation ambitieuse de l’économie nationale. Notre priorité est la contribution au développement économique du pays et le soutien à son ouverture à l’international», souligne le DG d'Al Baraka Algérie.
Il poursuit : «Nous mettons activement en œuvre la politique de l’Etat en adoptant des structures et des mesures concrètes pour faciliter les opérations d’exportation entre l’Algérie et l’étranger.
Sur le plan institutionnel, notre banque bénéficie de son appartenance au groupe bancaire international Al Baraka, qui opère dans trois continents avec un réseau de plus de 600 agences réparties dans 13 pays. Entre l’Algérie et la Turquie, on dénombre aujourd’hui plus de 259 agences disposant d’une expertise locale au service des opérations de commerce extérieur et d’investissement direct étranger.» Cela représente, selon lui, «un avantage considérable pour les opérateurs souhaitant développer leurs activités dans les deux pays.
Grâce à notre partenaire Al Baraka Turquie, nous offrons aux opérateurs économiques algériens — notamment les exportateurs — l’opportunité de mener leurs opérations avec un accompagnement personnalisé et une connaissance approfondie des spécificités réglementaires des deux pays.
Cela garantit le succès des opérations d’import-export avec un minimum de risques». La banque Al Baraka Algérie propose tous les services bancaires classiques que l’on retrouve dans les banques traditionnelles, mais avec la particularité d’être «conformes aux principes de la finance islamique».
Plus spécifiquement, la banque a mis en place un «corridor vert» pour faciliter l’accès au financement pour les clients exportateurs, ce qui leur permet d’accéder au marché des changes et de convertir leurs devises lorsqu’elles sont créditées sur les comptes de l’entreprise. Le groupe Al Baraka a lancé une initiative innovante sous forme de plateforme numérique destinée à connecter les opérateurs économiques membres du réseau international Al Baraka, créant ainsi des synergies et des opportunités d’affaires à dimension mondiale.
Cette plateforme permet aux entreprises de se connecter à des partenaires économiques intéressés par la Turquie, qu’il s’agisse d’investisseurs souhaitant investir en Algérie ou en Turquie, de prestataires de services, ou encore d’acheteurs de produits algériens ou turcs. Elle permet d’élargir la portée internationale des affaires, en particulier en Turquie, avec rapidité et efficacité. «Nous sommes fiers d’accompagner en particulier les grandes entreprises algériennes qui exportent leur savoir-faire et leur excellence.
Parmi ces entreprises, citons le groupe Faderco qui exporte ses produits vers plusieurs pays et l’entreprise Tosyali, symbole du partenariat algéro-turc, spécialisée dans la sidérurgie». Kamel Benelkadi
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