Selon le président de la Fondation islamique de Prague, Lazar Maamari, au moins dix demandes d’achat ont été refusées par des propriétaires au cours des six derniers mois, dès qu’il était mentionné qu’il s’agissait d’un projet islamique.
La ville, qui avait auparavant une mosquée en centre-ville, a vu celle-ci fermer à la suite de centaines de plaintes de riverains. Maamari estime que le rejet actuel dépasse la simple gêne locale et reflète des sentiments islamophobes ancrés, exacerbés par les discours de certains groupes d’extrême droite.
Des actes hostiles, comme la pose de têtes ou d’organes de porc devant des mosquées, ont été recensés depuis des années, sans poursuites judiciaires abouties.
La communauté musulmane, estimée à 20 000 personnes, reste marginalisée, et l’absence de lieu de culte central complique la pratique religieuse, notamment pour les travailleurs et étudiants en centre-ville, ainsi que pour les touristes musulmans.
Le climat reste tendu, rendant l’ouverture d’un nouveau lieu de prière dans le cœur de Prague incertaine.